Déloyauté, opportunisme et travestissement : réponse à une lettre ouverte qui dissimule une attaque personnelle contre le Président Cellou Dalein Diallo
Dans sa récente publication intitulée « Lettre ouverte à Monsieur Cellou Dalein Diallo : Pour l’honneur du combat démocratique, la survie de l’UFDG et la stabilité de la Guinée», Joachim Baba Millimouno promettait un cri du cœur, un appel lucide et digne à la réforme.
Ce que l’on découvre, en réalité, n’est rien d’autre qu’un règlement de comptes. Derrière le vernis d’un discours feutré, c’est une attaque frontale, personnelle à l’endroit du président Cellou Dalein Diallo, déguisée en plaidoyer. Un coup de théâtre, oui — mais sans élégance, sans hauteur, et sans la moindre trace de sagesse politique.
Derrière un ton faussement digne, se dessine un objectif clair : écorner l’image du Président, ébranler la direction actuelle, fracturer, voire détruire un héritage politique collectif, et légitimer une nouvelle allégeance. Mais quelle allégeance, au juste ? Celle vouée à Ousmane Gaoual Diallo, autoproclamé « prophète politique », dont l’arrogance semble faire partie intégrante du rôle ? Ou bien celle, plus subtile, envers le pouvoir en place, dont les « exploits » démocratiques sont aussi nombreux que les victimes politiques et citoyens ordinaires qu’il laisse dans son sillage ? Ou peut-être les deux à la fois.
Face à cette tentative de manipulation, il est nécessaire, au nom de la vérité, de la cohérence et du respect des militantes et militants de l’UFDG, de remettre chaque mot à sa juste place.
Un travestissement grossier des faits
L’éviction de Joachim Baba Millimouno de son poste de coordinateur de la cellule de communication n’est pas le fruit d’un caprice d’autorité, mais la conséquence d’un constat lucide et implacable : une discipline bafouée, une coordination volontairement entravée, et des prises de position devenues incompatibles avec les principes et les valeurs collectives du parti.
Dans sa lettre, il invoque la « contradiction ». Mais depuis quand la contradiction se confond-elle avec la duplicité publique, les manœuvres en coulisses, ou la tenue de réunions parallèles avec le pouvoir en place ? Il n’a pas été écarté pour avoir exprimé une opinion, mais pour avoir trahi la confiance du Président qui l’avait nommé, en abusant du pouvoir discrétionnaire que les textes du parti confèrent à ce dernier. Il le sait. Et tout le monde le sait.
C’est ce même pouvoir, légitime et encadré, qui a été exercé pour le révoquer.
L’hypocrisie de l’homme ‘’engagé’’
Il prétend rester membre de l’UFDG tout en collaborant avec le CNRD, dont chacun connaît les pratiques démocratiques notamment les méthodes de musellement des libertés. Soyons clairs : on ne peut pas prétendre réparer la maison qu’on incendie de l’intérieur. L’argument de la « citoyenneté responsable » ne trompe personne. Ce qu’il appelle courage n’est qu’un saut opportuniste dans le giron du pouvoir.
Joachim Baba Millimouno franchit le Rubicon, mais veut encore faire croire que l’UFDG reste un territoire ami pour lui. Sa lettre n’est rien d’autre qu’une opération de communication habile, mais dont personne n’est dupe — surtout pas la base militante.
Un texte aux relents populistes et destructeurs
La lettre ouverte de Joachim Baba Millimouno ne relève ni de l’alerte sincère ni de la critique constructive. Elle s’inscrit dans une logique pernicieuse : instrumentaliser une situation personnelle pour légitimer une attaque frontale contre le Président de l’UFDG et, au-delà, contre l’ensemble des structures du parti.
Sous couvert de « loyauté lucide », il tente de se poser en conscience morale, alors même que son propos s’apparente à une entreprise de démolition. Il ne lance pas un appel au sursaut : il tente d’organiser une scission. En insinuant des soupçons sans preuves, en évoquant des affaires internes sous le vernis d’une prétendue « gravité citoyenne », il ne contribue pas au débat — il l’empoisonne.
Son style se veut solennel, mais le fond trahit une stratégie bien connue : celle du populisme interne, qui consiste à flatter les frustrations, à désigner le Président comme l’obstacle à tout progrès, et à se présenter comme l’unique porteur d’un renouveau salvateur. Ce type de discours, souvent séduisant en surface, est en réalité profondément destructeur. Il fragilise les institutions, mine la cohésion, et ouvre la voie à des ambitions personnelles dissimulées derrière des appels à la réforme.
Joachim Baba Millimouno ne propose pas un projet : il règle des comptes. Il ne cherche pas à construire : il cherche à fracturer. Et ce, au moment même où l’unité, la discipline et la clarté stratégique sont plus que jamais nécessaires.
Une constance : celle d’un homme en quête de scène
Ce n’est pas la première fois qu’il manie le verbe non pour éclairer, mais pour dissimuler. Derrière les envolées lyriques et les postures de « réformateurs », se cache une ambition personnelle qui ne dit pas son nom.
Il se présente en sauveur de l’UFDG, mais il refuse le cadre démocratique qui permet la critique en interne. Plutôt que de construire, il préfère paraître. Plutôt que d’unir, il a choisi de semer le doute, le discrédit. Mais les militants ne sont pas dupes. Ils savent reconnaître la différence entre un engagement sincère et une mise en scène. Et ils savent aussi que l’histoire du parti ne s’écrit pas à coups de coups d’éclat, mais dans la constance, la loyauté et le travail.
La base militante de l’UFDG ne lui suivra pas
L’UFDG continuera son chemin, fort de ses valeurs, de ses institutions internes et de sa base militante. Le courage véritable, en politique, consiste à assumer le débat au sein du collectif, pas à orchestrer une sortie médiatique aux relents de revanche personnelle.
Et s’il appelle à une transition générationnelle, il doit commencer par tirer les leçons de l’éthique politique qu’il prétend incarner.
La dignité ne s’écrit pas à coups de poignards dans le dos. Elle se construit dans le respect. La lettre ouverte de Joachim Baba Millimouno s’en éloigne à chaque ligne.
Diané Taliby
Adjoint à la communication UFDG France
En ma qualité de Secrétaire Administratif adjoint de la Fédération UFDG-France, je tiens à exprimer mon plein soutien cette Tribune publiée par M. Taliby Diané, Adjoint à la Communication, qui apporte une analyse lucide, structurée et courageuse face aux attaques internes contre notre parti.
Son intervention, loin des passions personnelles, réaffirme les principes de loyauté, de discipline et de cohésion. Elle met à nu les stratégies de déstabilisation dissimulées sous de faux appels à la réforme. Dans une période où l’unité est primordiale, sa parole résonne comme un acte de responsabilité politique et de fidélité aux valeurs démocratiques de l’UFDG.
Monsieur Diané, merci pour votre clarté, votre engagement constant et vitre défense rigoureuse de l’honneur du parti et de son président. L’avenir de l’UFDG appartient à ceux qui bâtissent dans le respect, et non à ceux qui tentent de diviser sous couvert de dénonciation.
BARRY Mamadou Lama
Adjoint au Secrétariat Administratif de la Fédération UFDG-France