[dropcap]I[/dropcap]l y a moins d’une semaine, Sékou Chérif Fadiga décidait de quitter toutes toutes les instances du parti Guinée Pour Tous (GPT). L’intéressé évoquait des divergences politiques de fond avec la direction du parti, notamment sur son orientation, son mode de fonctionnement et sur son positionnement sur l’échiquier politique.

Dans une déclaration faite le 30 avril 2014, dont une copie est parvenue à notre rédaction, Almamy Sékou Soumah secrétaire général du Comité National des Jeunes de GPT est sorti de son mutisme. Le responsable des jeunes du parti a dézingué le démissionnaire qu’il qualifie de ‘’boulimique’’ d’action politiquement malsaine qui travaille avec la certitude de n’en faire jamais assez comme si les errements politiques étaient son purgatoire avant le paradis. Lisez !

Le comité national des jeunes du Parti Guinée Pour Tous « GPT » a appris non sans regret la démission impromptue sans motif valable de Monsieur Sékou Chérif Fadiga, ancien membre de la cellule de communication du Parti.

Nous prenons acte de cette attitude légère et sans consistance d’un militant de son rang qui confirme à nouveau ses errements politiques sur des bases non convictionnelles au sein de la classe politique nationale.

En ma qualité de premier responsable des Jeunes du Parti GPT et pour éclairer la lanterne de Monsieur Fadiga, je me fais le devoir de lui rappeler tout d’abord que le choix porté sur l’Alliance Arc-en-ciel au second tour de l’élection présidentielle de 2010 n’est pas un fait du hasard, c’est le résultat issu du vote d’une réunion extraordinaire du bureau exécutif national du Parti qui a été ensuite élargi à l’assemblée générale ordinaire avant adoption de cette décision noble prise par le GPT et son leader à un moment important de notre histoire.

Aussi, le divorce entre cette alliance au pouvoir et le GPT a été consommé dès l’instant que celle-ci a proposé à ses nombreux alliés de lui rejoindre dans le cadre d’une absorption politique qui conduit à la mise en place d’un Parti-Etat. Ce qui est absolument contraire à la vision du Parti et de son leader Dr Ibrahima Kassory Fofana.

Les guinéens se souviendront d’ailleurs que ce fut le cas pour d’autres formations politiques comme le PEDN, le RDIG, le PNR, etc.

Dans cet ordre d’idée et contrairement à la version de Monsieur Fadiga, force est de reconnaitre que le GPT, fidèle à ses principes fondamentaux de non-violence et de promotion du dialogue social dans le pays, gage certain de la consolidation de notre démocratie encore très fragile, a constitué avec un certain nombre de formation politique dont l’UPG de Jean Marie Doré et le PEDN de Lansana Kouyaté une alliance dénommée Club des Républicains « CDR ».

Les Guinéens se rappelleront certainement que GPT a accepté de rejoindre l’opposition républicaine avec son identité politique CDR dans le cadre des revendications légitimes portant sur la crédibilité des élections législatives.

Après les élections législatives dont les résultats sont désormais connus de tous, il me semble important que GPT doit reprendre sa place d’antan dans l’arène politique qu’est le centrisme en attendant la décision du bureau politique national qui donnera la nouvelle orientation politique du Parti conformément aux dispositions constitutionnelles du pays.

Dans cette perspective, Monsieur Sékou Chérif Fadiga a choisi le chemin de la démission avec des motifs qui expriment clairement qu’il n’a pas rompu avec ses habitudes du passé « le nomadisme politique ».

De l’UPR à GPT en passant par la NGR et l’UDG pour ne citer que ceux-là, la classe politique Guinéenne se rend compte que ce monsieur est un conquistador. Il est un boulimique d’action politiquement malsaine qui travaille avec la certitude de n’en faire jamais assez comme si les errements politiques étaient son purgatoire avant le paradis.

Pour cela, je voudrais attirer l’attention de l’ensemble des formations  politiques du pays sur cette démarche politique irrationnelle de Monsieur Sékou Chérif Fadiga qui fait son bling bling show avec un esprit complètement tourneboulé.

 Fait à Paris le 30 avril 2014

Almamy Sekou Soumah