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Depuis Accra, Dalein dénonce le côté satanique du pouvoir : ‘’lorsque les dictateurs veulent changer…’’

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‘’Nous devons travailler pour l’unité. Mais le rôle du dirigeant est crucial dans la construction et la préservation de la paix (…). Ceux qui peuvent garantir le respect des droits des autres, en premier lieu, c’est ceux qui gouvernent’’. Ces propos sont du président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) depuis Accra, la capitale du Ghana.  

Devant des membres de la communauté guinéenne, Cellou Dalein Diallo a soutenu que ‘’la paix, on ne l’invente. Ce n’est pas dans les discours pour dire : Faisons la paix’. C’est plutôt dans le respect des droits tels que définis dans la constitution et les autres lois de la République (…) Les partis naissent et disparaissent. Ce qui reste constant, c’est la Guinée. Alors, restons attachés à notre pays et travaillons pour qu’il soit juste où règne la sécurité, la prospérité pour tous les fils de Guinée’’.

L’ancien Premier ministre appelle les guinéens à rester vigilants face à leurs dirigeants. ‘’Lorsqu’on a le pouvoir, c’est Cheytane. On vient avec de bonnes idées mais lorsqu’on commence à exercer le pouvoir, très souvent, il arrive que les gens ne respectent pas leur serment. A la prise du pouvoir, ils jurent de respecter la constitution, lois de la République et les décisions de justice. Mais une fois qu’ils constatent qu’il n’y a pas de contre-pouvoirs, au lieu de se mettre au service du peuple, ils se mettent à la solde d’un groupe particulier ou personnel. Lorsque cela arrive, le peuple doit savoir manifester et montrer qu’il est au courant et qu’il n’est pas content’’, assure-t-il.

Parce que, poursuit le président de l’UFDG, ‘’s’il n’y a pas de contre-pouvoirs, c’est très difficile que les dirigeants respectent leur serment. C’est pourquoi, on essaye de créer des contrepouvoirs. Lorsque les dictateurs veulent changer, ils commencent par inféoder la justice pour qu’elle soit à leur service. Pourtant, la justice doit être le recours des citoyens y compris contre l’Etat. Mais dès que la justice est inféodée, il n’y a plus de contre-pouvoirs. Parce qu’en ce moment, les autorités sont protégées par la justice et les citoyens et les associations sont abandonnés sans recours face à un Etat puissant qui fait ce qu’il veut et ne respecte ni les lois, ni les serments encore moins la constitution’’.

C’est pourquoi, enseigne-t-il, dans toutes les constitutions modernes, ‘’le droit de manifester dans les rues et les places publiques sont autorisées pour que le peuple, à défaut de la justice, proteste par la rue et la place publique. Mais cela ne signifie pas la violence’’.

Malheureusement, déplore-t-il, ‘’chez nous, lorsque les gens exercent ce droit constitutionnel, les manifestations sont réprimées dans le sang. On dit que ce sont les opposants. Mais regardez les victimes sont où ? A qui profitent les crimes ? Il faut que les droits soient respectés. Sinon la paix ne sera pas durable’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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