[dropcap]D[/dropcap]epuis le début de l’année 2014, l’épidémie à virus fait des ravages en Guinée. Face à cette situation, la communauté internationale s’est mobilisée en organisant de nombreuses rencontres stratégiques. A l’issue de ces rencontres, il est apparu que la situation de la maladie est critique et menace la santé de nombreux pays dans le monde, a annoncé mercredi soir Alpha Condé.
Ainsi, l’organisation mondiale de la santé a déclaré l’état d’urgence sanitaire mondiale contre la maladie à virus Ebola. La Guinée étant membre signataire de la constitution de l’OMS et vu le Code de santé publique de Guinée qui a pour principe d’assurer la promotion et la protection de la santé des individus, des familles et des collectivités; et les dispositions relatives à la gestion des épidémies, Alpha Condé a décidé de déclarer l’état d’urgence sanitaire nationale contre la maladie à virus Ebola.
Dans une déclaration lue sur les ondes des médias d’Etat, le Chef de l’Etat institue un cordon sanitaire tenu par les agents de santé et services de sécurité et de défense à tous les postes frontaliers d’entrée en république la Guinée. De même, les mouvements des personnes sont restreints et soumis aux contrôles sanitaires aux différents points de passage terrestres, maritimes, et aéroportuaires, tout en mobilisant pour la lutte contre la maladie tous les personnels des services de santé, de sécurité et de défense.
Désormais, décide Alpha Condé, tous les cas suspects feront l’objet d’un prélèvement systématique et d’une hospitalisation jusqu’à l’obtention des résultats de laboratoire. Mieux, il est formellement interdit à tous les personnes faisant partie des contacts de se déplacer hors de leur zone de résidence jusqu’à la fin de leur période de surveillance. Ce n’est pas tout. Le transfert des dépouilles mortelles d’une localité à une autre est interdit jusqu’à la fin de l’épidémie, indique le Chef de l’Etat qui institue en outre l’utilisation systématique des équipements de protection dans toutes les structures sanitaires du pays.
Avec la déclaration de l’état d’urgence sanitaire nationale face au virus Ebola, toute personne qui s’opposera ou incitera à s’opposera au traitement, à l’isolement, ou à l’examen d’un malade, d’un suspect ou d’un contact sera considérée comme menace contre la santé publique et subira les rigueurs de la loi, prévient Alpha Condé, ordonnant par ailleurs les comités de riposte contre le virus Ebola de procéder à une évaluation journalière de la situation de l’épidémie et de partager l’information avec les acteurs et partenaires nationaux et internationaux.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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