L’ancien chef d’état–major des armées sous Dadis Camara continue de livrer sa part de vérité dans l’affaire 28 septembre. Des avocats détectent des incohérences dans les dire du général Oumar Sanoh. 

Maître Thierno Amadou Oury Diallo rejoint son confrère de la défense Paul Yomba Kourouma qui a estimé que l’ancien chef d’état-major des armées ne doit pas simplement être considéré comme témoin dans cette affaire.

‘’Je suis d’accord avec lui, ce n’est pas un simple témoin. Il a été démontré ici à travers les questions-réponses qu’il a activement participé à la perpétration du massacre du 28 septembre et les jours qui ont suivi. Un chef d’état-major général des armées qui assurait l’intérim du ministère de la Défense dans la journée du journée du 28 septembre, devrait prendre toutes ses responsabilités pour empêcher que ce massacre ait lieu ou arrêter le massacre et mettre aux arrêts les différents représentants’’, explique l’avocat.

A la barre, le Général Oumar Sanoh a plusieurs fois soutenu qu’au moment des faits, il n’avait pas les mains libres et que ses prérogatives étaient limitées.

Cet avocat de la partie civile n’est pas d’avis avec le témoin. Il laisse entendre qu’il ‘’ne peut pas nous convaincre ici que le ministre de la défense nationale l’avait limité dans ses pouvoirs. C’est absolument archi faux. Un CEMGA ne saurait être limité dans ses pouvoirs dans la mesure où il a dit qu’il assurait la commande de toute l’armée. Ça veut dire que c’est lui qui commandait tous les camps militaires’’.

‘’Lors de son audition et dans les questions-réponses, si on se rend compte qu’il est mêlé de près ou de loin dans la commission des infractions, qu’il a une quelconque responsabilité, son statut de témoin va changer pour être un accusé au même titre que les autres’’, a prévenu Maître Thierno Amadou Oury Barry.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info 

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