[dropcap]D[/dropcap]étenus depuis plus de 6 mois à la Maison centrale de Conakry sans être jugés, une quarantaine de citoyens, arrêtés lors suite à la crise post-électorale, ont bénéficié jeudi d’un non-lieu de la justice avant d’être autorisés à quitter la prison.
Ils sont au total 40 personnes qui, après la phase d’instruction, à avoir été autorisées à sortir des violons de la Maison centrale Conakry après plus de 6 mois de détention préventive. ‘’Ce qui veut dire qu’après l’instruction, les juges n’ont trouvé aucune charge contre eux’’, indique l’ancien bâtonnier Me Mohamed Traoré dans Œil de lynx.
La nouvelle de leur libération réjouit ce membre du Collectif des avocats la défense des détenus politiques. Toutefois, dit-il, ‘’le point noir, c’est que ces citoyens, après avoir été privés de liberté pendant 6 mois, vont rentrer à la maison et n’auront aucune chance d’être indemnisés’’.
Il fait remarquer qu’il ‘’y a des détenus qui ont été renvoyés devant la juridiction de jugement. Là également, il faut s’en réjouir parce que ça veut dire que dans quelques semaines, un procès sera organisé et que ces derniers seront situés sur leur sort’’.
Les opposants Ousmane Gaoual Diallo, Ibrahima Chérif Bah et autres vont pouvoir faire face à un tribunal pour répondre des faits à eux reprochés. ‘’Ils feront face au tribunal criminel de Dixinn parce que les faits qui leur sont reprochés sont des faits de nature criminels. Nous attendons que les audiences des cours et tribunaux reprennent pour que leur procès soit programmé’’, assure Me Traoré.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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