Les élections communales et communautaires doivent se tenir dans le premier trimestre de l’année 2014. Mais le chef de file de l’opposition de l’opposition n’y croit pas trop. Cellou Dalein Diallo affirme que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a montré ses limites à l’issue des élections législatives du 28 septembre 2013.
Sur le regard porté sur l’actuelle Commission électorale nationale indépendante, le président de l’UFDG estime que les dernières élections législatives ont été l’occasion pour cette institution électorale de montrer ses limites. « Je pense qu’il y a l’unanimité là-dessus aussi bien à la mouvance, que dans l’opposition et la communauté internationale. Tout le monde souhaite qu’on ait une Céni plus compétente, plus neutre et impartiale », a-t-il laissé entendre.
Le chef de file de l’opposition n’exclut pas de s’inspirer d’une Céni technique à l’image de celle du Ghana. « Au de-là des aspects de prise de décision au niveau politique, il faut que les membres de cette commission électorale puissent avoir des compétences, avoir une bonne réputation et surtout être d’une bonne foi pour tenir la balance égale entre les partis politiques ». Partant de la limitation dans sa capacité de gestion, Cellou Dalein Diallo précise : « Il y a beaucoup plus d’obligations de nature technique dans une commission électorale. Il nous faut une Céni technique et à côté une sorte de superstructure constituée de représentants de partis politiques ». Il ajoute qu’une fois à l’assemblée nationale, les députés devront examiner les conditions permettant d’obtenir cette configuration d’une Commission électorale technique, plus compétente et portée vers la neutralité.
Sur la question des élections communales et communautaires prévues dans le premier trimestre de l’année 2014, le chef de file de l’opposition indique : « la Guinée n’a pas fini avec les législatives car, dit-il, Alpha Condé n’a toujours pas pris de décret convoquant la première session parlementaire et le bureau exécutif de l’assemblée nationale n’a pas été installé jusqu’là. Tous ces facteurs impactent le calendrier des prochaines échéances électorales ».
Pour Cellou Dalein Diallo, il existe encore des points dans l’accord politique global du 3 juillet qui ne sont pas mis en œuvre afin de respecter l’organisation des élections communales et communautaires dans le premier trimestre de 2014. « Des engagements avaient été pris par le gouvernement lors du dialogue inter-guinéen. Certains de ces points ne sont toujours pas mis en œuvre. Il s’agit du recrutement d’un nouvel opérateur, l’indemnisation des victimes des récentes manifestations politiques liées à l’organisation des élections législatives, la diligence des enquêtes pour identifier et déférer devant la justice les auteurs et commanditaires des crimes commis lors les manifestations politiques organisées par l’opposition. On va se battre pour que les trois premiers points soient mis en œuvre avant d’aller à ces élections. » prévient-il.
L’opposition républicaine a suggéré qu’il y ait un cadre de dialogue et de concertation afin de suivre la mise en œuvre des engagements pris au terme du dialogue inter-politique en juillet dernier, selon les dires de Cellou Dalein, qui indique d’ores-et-déjà que pour la présidentielle de 2015, les listes électorales doivent être révisées, et les anomalies identifiées sur le fichier électoral avant les législatives doivent être impérativement corrigées.
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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Les informations sont pertinentes,en réalité,l’organisation d’une élection doit être faite avec beaucoup d’attention sur les protocoles