Près d’une semaine après l’évasion spectaculaire à la maison centrale de Conakry, le colonel Mamadi Doumbouya a dépêché une délégation dans la famille de Marie-Angèle Abdou, âge de 6 ans et demi, fauchée par balle le samedi 4 novembre alors qu’elle était à bord d’une ambulance qui conduisait son père à l’hopital Ignace Deen.

L’ambulance a été la cible de tirs à balles réelles au niveau du pont 8 novembre où étaient déployés en grand nombre des agents des forces de défense et de sécurité, quelques heures après l’évasion du colonel Claude Pivi et Cie.

‘’On est restés là-bas, j’ai dit : ‘Normalement, ils devraient nous laisser passer, parce que nous sommes dans une ambulance, nous sommes en urgence’.  On est restés 2, 3, 4 minutes comme ça, on a entendu les tirs, la première balle a touché ma fille’’, se souvient Aminata Millimono, mère de la défunte qui s’est confiée à RFI.

Elle précise que sa fille a été touchée à la poitrine, tout en soulignant que ‘’c’est dans l’ambulance même qu’elle a cessé de respirer (…).  C’est Dieu qui nous a sauvés, sinon on allait tous mourir’’.

Aux émissaires du colonel Doumbouya qui se sont rendus à son domicile situé à Tombolia dans la commune de Matoto, la mère de famille a réclamé que toute la lumière soit faite autour du décès de sa fille. ‘’Je demande que justice soit rendue pour ma fille. J’ai une autre inquiétude. C’est le cas de mon mari m’inquiète beaucoup. Il a subi deux opérations chirurgicales. Il souffre actuellement. J’aimerais que l’état me vienne en aide pour son cas, si nécessaire, faire son évacuation sanitaire’’, plaide-t-elle.

Aicha Nanette Conté, ministre de la Promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, qui avait à ses côtés le représentant de l’Unicef en Guinée, assure que ‘’nous sommes venus saluer, reconformer la famille qui a perdu sa fille, présenter nos condoléances et dire que dans cette douleur, ils ne sont pas seuls. Le gouvernement est là, le chef de l’Etat, le colonel Mamadi Doumbouya est de cœur avec eux’’.

Le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) en Guinée, Félix Ackebo, a soutenu sur les antennes de la télévision nationale qu’il est ‘’important pour l’Unicef d’être la voix des sans voix’’. Il souhaite que ‘’ce genre d’actions et de circonstances ne se répètent plus surtout pour les enfants’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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