Après des semaines à l’intérieur du pays dans le cadre de l’immersion gouvernementale, les ministres du gouvernement Mohamed Béavogui font le compte-rendu des constats faits sur le terrain, Au micro de VisionGuinee, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables a déploré la détention d’enfants pour des délits mineurs.
‘’Il y a des enfants qui étaient en conflit avec la loi et qui étaient incarcérés. Avec mon homologue de la justice, on a vu des enfants incérés en prison. L’un juste pour avoir volé un poulet et l’autre pour avoir déterré du manioc dans un champ. Ces enfants étaient oubliés en prison par leurs parents qui n’ont pas de moyens. De tels cas, on en a rencontré plusieurs’’, déplore Nanette Conté.
Aussi, poursuit la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, ‘’nous avons aussi échangé avec les tenanciers des différentes prisons pour leur rappeler que la place des enfants n’est pas en prison. Malheureusement, nous n’avons pas encore une institution spécialisée pour ce genre de délits mineurs’’.
Sur le terrain, elle dit avoir constaté de visu la présence d’enfants en prison avec leurs mères en conflit avec la loi. ‘’Un enfant n’a pas sa place là-bas encore moins un bébé de 6 ou 9 mois (…). Il faut voir les conditions de détention de ces femmes avec ses enfants dans les différentes prisons et de pouvoir faire abstraction’’, martèle-t-elle.
‘’Nous avons échangé avec des personnes âgées sur leurs différents problèmes. Ces personnes âgées demandent une attention particulière. Elles peuvent être utiles à la génération actuelle et future. Parce qu’en échangeant avec elles et en les associant à nos activités, ça leur permet de rester en bonne santé’’, préconise la ministre Conté.
Lors de la tournée du gouvernement dans les différentes régions du pays, relate-t-elle ‘’nous avons fait des plaidoyers en faveur de la protection des enfants contre tous types de violences à leur égard. Nous allons continuer à le faire parce qu’il faut savoir qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de violences à l’endroit des enfants’’.
Elle se réjouit des peines prononcées récemment contre des auteurs de violences à l’égard des mineurs : A Nzérékoré, 15 présumés coupables ont été retenus dans les liens de la justice et condamnés pas des peines comme avant de 3 ou 5 ans, cette fois-ci, ils ont été condamnés entre 10 à 20 ans de prison ferme. Cela permettre de décourager d’autres candidats qui peuvent vouloir s’adonner à des violences’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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