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Des enseignants grévistes poursuivis en justice : ‘’C’est un procès de la honte’’, s’insurge Me Salifou Béavogui

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[dropcap]U[/dropcap]ne douzaine d’enseignants, membres du Syndicat des enseignants et chercheurs libres de Guinée (SLECG), sont poursuivis pour des faits de menaces, injures publiques, participation non autorisée à un attroupement et usurpation. L’avocat de la défense, Maitre Salifou Béavogui, se dit triste de voir le droit se faire ‘’massacrer’’

Au terme de plusieurs heures de débats dans la salle d’audience du tribunal de première instance de Mafanco, Maitre Béavogui a indiqué aux médias que ses clients sont poursuivis sur la base d’un dossier monté de toutes pièces.

‘’Les enseignants, pour l’amélioration de leurs conditions de travail, ont momentanément arrêté leurs activités. Le temps pour eux de négocier avec qui de droit. C’est dans ces circonstances que l’enseignant Thierno Amadou Baldé s’est rendu au lycée Bonfi où il a été aperçu par le proviseur [Alhassane Bérété] qui était sur le qui-vive et qui était venu pour faire taire toute velléité de grève’’, explique-t-il à un pool de journalistes.

Avant de poursuivre : ‘’Il a fait introduire clandestinement cet enseignant dans son bureau dans le but de faire la police pour l’arrêter. Ce proviseur est un habitué des faits. Parce que dans les mêmes circonstances, il a fait arrêter deux élèves qui sont jusqu’à présent en prison’’.

Selon Maitre Béavogui, ‘’l’enseignant Thierno a été violenté et déshabillé devant les élèves avant d’être conduit à la police. Le proviseur a par la suite fait arrêter une délégation syndicale. Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco n’avait pas d’autres solutions que de classer purement et simplement ce dossier. Parce qu’il n’y avait pas d’infractions. C’est un procès de la honte et les débats l’ont démontré’’

L’avocat de la défense assure que ‘’nos clients ont tous rejeté les charges faussement articulés contre eux. C’est le proviseur Bérété l’incitateur, le provocateur de cette affaire qui devait être en prison’’.

L’affaire a été renvoyée au vendredi 17 janvier pour réquisitions et plaidoiries. La défense promet d’œuvrer pour le triomphe du droit.

‘’Nous allons nous battre pour que ces innocents soient libérés. Les réclamations syndicales ne peuvent pas conduire en prison. Toute grève doit se terminer autour de la table de négociations, pas en prison. On ne peut pas négocier pendant qu’on emprisonne des syndicalistes. Emprisonner des syndicalistes, c’est de nature à aggraver la situation. Nous allons continuer à nous battre pour le triomphe du droit et de l’Etat du droit’’, s’engage Maitre Salifou Béavogui.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com

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