[dropcap]C'[/dropcap]est une scène surréaliste qui s’est produite au siège du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) à Donka. Lors d’une assemblée générale, deux individus ont pris la parole pour réciter la Fatiha pour maudire les ‘’traitres’’.

‘’Les traitres qui sont parmi nous, que Dieu nous aide à les extirper’’, a formulé l’un d’eux en langue locale soussou, vêtu de boubou blanc, qui ajoute que ‘’le salaire que nous réclamons, il faut que nous l’ayons’’.

‘’Ceux qui s’opposent à cette augmentation de salaire pendant qu’ils pillent dans les caisses de l’Etat, achètent des maisons à l’étranger, entretiennent les copines avec l’argent public, que Dieu les maudisse’’, a ajouté un second.

‘’Nous nous battons pour tous les enseignants. Ceux qui prennent de l’argent avec les autorités et qui viennent nous écouter pour nous trahir, que Dieu les créer des problèmes. Que l’argent qu’ils reçoivent ne leur serve pas’’, a insisté l’orateur, visiblement en colère.

La semaine dernière, Aboubacar Soumah, numéro 1 du SLECG a invité ses collègues à recenser ‘’les enseignants qui vont à l’école, les lâches, les traitres’’.

‘’Faites remonter le nom de tous les enseignants traitres et leurs matricules. Nous allons envoyer un message à tous les secrétaires généraux, à tous les démembrements du SLECG pour nous envoyer les noms de ces traitres qui donnent les cours dans les établissements alors nous sommes en grève’’, a-t-il ordonné.

Une déclaration qui a poussé le Premier ministre Kassory Fofana a opté pour davantage de fermeté face aux grévistes.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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