Des enseignants réclament le départ d’Aboubacar Soumah de la tête du SLECG : ‘’ils disent que depuis 2 ans, je n’ai pas organisé de grève’’
Le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah est sur un siège éjectable. Des membres de sa structure syndicale ont rendu publique mercredi une déclaration demandant son départ pur et simple et l’organisation d’un congrès électif.
‘’Je ne réponds à ce groupuscule manipulé’’, réagit Aboubacar Soumah qui dit à qui l’entendre que ‘’le syndicat, c’est la représentativité de Conakry à Yomou. Dans la déclaration qui a été faite, il n’y a que deux qui se réclament membres du bureau exécutif. Donc, leur déclaration ne me fait ni chaud ni froid. Elle est nulle et de nul effet’’.
A ses détracteurs, il rappelle dans l’émission Mirador que ‘’j’ai été élu par les représentants des différents bureaux du SLECG dans les préfectures, les communes ainsi que les membres du bureau exécutif sortant’’.
Aboubacar Soumah, tout en précisant que son mandat à la tête du SLECG prendra fin en décembre prochain, affirme qu’il ‘’y a des conditions à remplir avant d’organiser un congrès. Il faut d’abord organiser les élections de toutes communes et préfectures. Nous sommes en train de nous préparer pour le renouvellement des bureaux de la base. Ce sont les responsables élus des préfectures et communaux qui seront conviés au congrès’’.
Pour le syndicaliste, ceux qui reclament son départ de la tête du SLECG ‘’s’agitent, parce qu’ils sont manipulés. Ils disent que depuis 2 ans, je n’ai pas organisé de grève au niveau de l’éducation. Ils disent que je suis le conseiller principal du minstère de l’éducation nationale. Ce qui est archifaux’’.
‘’Le syndicat, ce n’est pas la grève. Quand ce gouvernement est arrivé, le ministre Guillaume Hawing a appelé les syndicalistes dans le domaine de l’éducation et il nous a demandé nos préoccupations. Chaque fois qu’il y a des problèmes, il appelle le syndicat et on discute pour trouver des solutions. C’est un ministre qui vous appelle, qui dialogue avec vous. On ne peut pas aller en grève simplement pour aller en grève’’, dit-il pour remettre les pendules à l’heure.
Interrogé sur les raisons du retard accusé dans l’organisation des élections des responsables syndicaux dans les préfectures et communes, Aboubacar Soumah assure que ‘’ça ne dépend pas de moi. Les enseignants ne cotisent pas. Il faut de l’argent, des moyens. Comment avoir des moyens pour déplacer des équipes afin d’aller mettre en place de nouveaux bureaux ? Nous sommes en train de chercher les moyens pour qu’on puisse renouveler ces bureaux. Ce n’est pas au hasard qu’on se lève pour le faire’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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