[dropcap]L[/dropcap]es mécontentements se multiplient à l’approche de la présidentielle après la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Lundi, des étudiants ont exprimé leur ras-le-bol dans la rue face à la cherté du tarif des transports.

Le ton a été donné par les étudiants de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et leurs homologues de l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia. Très tôt dans la matinée du lundi, des manifestants sont descendus dans la rue pour exiger une baisse du tarif des transports.

Munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire, entre autres : « Nous avons souffert, ayez pitié de nous. On n’en peut plus. 3000 GNF, c’est trop », « Nous sommes sans tuteurs, diminuez le transport », « Les parents n’ont plus de quoi manger. Le port des masques, oui. Mais 3000 GNF, non ! », ces étudiants ont protesté pacifiquement, paralysant les activités dans les institutions d’enseignement supérieur, tout en précisant que leur manifestation est citoyenne.

Suspendus depuis mars en raison de la pandémie de coronavirus, le cours ont repris fin juin sans aucune mesure d’accompagnement. Les élèves et étudiants ont repris le chemin des classes alors que les autorités n’ont pas tenu compte du coût de transport qui a doublé depouis l’apparition de la maladie en Guinée.

La hausse du tarif des transports est la conséquence de la décision du chef de l’Etat de réduire à trois au lieu de six le nombre de passagers dans un taxi.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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