L’opposition a décidé, le 9 juin dernier, de se suspendre sa participation à toutes les activités de l’assemblée nationale jusqu’à nouvel ordre pour protester, dit-on, contre la violation par le pouvoir de certaines dispositions des accords du 3 juillet dernier. Les ténors de l’opposition menaçaient par la même occasion de reprendre les protestations de rues pour se faire entendre.
Près d’une vingtaine de jours après cette décision de l’opposition, des femmes de trois groupes parlementaires tentent d’apaiser les esprits. Membres du groupe parlementaire de la majorité présidentielle pour les unes, de l’alliance des libero-démocrates et celle républicaine pour les autres, et une députée non-inscrite, ces députées démarchent pour ramener l’opposition au parlement.
D’après les informations rapportées par la cellule de communication de l’Union des forces républicaines, ces femmes parlementaires ont rencontré dans la journée du jeudi 19 juin, Ibrahima Deen Touré et Fodé Oussou Fofana, respectivement de l’UFR et de l’UFDG. Durant les échanges, elles ont tenté de convaincre leurs interlocuteurs à revenir à l’assemblée nationale, tout en rassurant que si le premier ministre ne crée pas le cadre de dialogue, elles iront rencontrer le président de la république pour l’exposer les faits.
En retour, Fodé Oussou Fofana a indiqué à la délégation que l’opposition ne réclame qu’un cadre de dialogue. ‘’Si le premier ministre ouvre le dialogue, le problème sera réglé’’, a-t-il dit, avant de rassurer les femmes parlementaires sur la volonté de l’opposition d’œuvrer pour l’instauration de la paix en Guinée.
L’adage selon lequel ‘’ce que femme veut Dieu le veut’’ aura-t-il le dernier mot ? Rien n’est moins sûr pour l’instant. Les prochains jours nous édifieront davantage sur la levée ou non de la décision de l’opposition. Wait and see !
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info