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Des infrastructures sportives en état de délabrement très avancé

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Candidate à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 ou 2021, la Guinée manque d’infrastructures  sportives. Un retard dû à la non concrétisation d’une politique sportive datant de 1998, selon Thierno Saidou Diakité, consultant sportif. stade nongo

Pour planter le décor sur la problématique du manque d’infrastructures sportives en Guinée, Thierno Saidou Diakité a rappelé mardi lors d’un point de presse l’historique du conseil national de sports en Guinée. D’après lui,  du 11 au 13 mai 1998 s’est tenu au Palais du peuple de Conakry le conseil national de sports sous l’égide de Hadja Koumba Diakité à l’époque ministre de sports. Cette rencontre avait regroupé 167 personnes représentant les structures régionales et nationales de toute la famille sportive.

A l’issue de cette rencontre, selon toujours le consultant sportif, un plan de réalisation d’infrastructures sportives avait été fait en trois séquences. Une période à court terme de 1998 à 2001. Une seconde à moyen terme de 2001 à 2005 et une dernière à  long terme de 2005 à 2010. Pour chacune de ces séquences de temps, des infrastructures ont été ciblées, précise Thierno Saidou Diakité.

Pour la période à court terme, le stade du 28 septembre devait être entièrement rénové, ceux de Labé et Coléah achevés. La piscine olympique rénovée et l’arène sportive de Koundara achevée. Toujours dans cette même période, les participants avaient inscrit parmi les priorités du département en charge des sports la construction de la maison de jeunes de Kindia, la réalisation des aires de jeux dans toutes les préfectures de la Guinée, la construction du siège de l’institut national d’éducation physique et sportive, la rénovation du palais de sports, et la réalisation d’un stade omnisport dans chaque région naturelle.

Dans le programme à moyen terme allant de 2001-2005, les autorités Guinéennes devaient construire le centre national de médecine sportive et deux cours de tennis au stade du 28 septembre. Selon Thierno Saidou Diakité, la construction d’une piste permanente d’athlétisme à Coyah figurait dans ce planning. De même que la construction de sièges de toutes les fédérations nationales, d’une cour de tennis à  Fria et d’une arène de lutte traditionnelle dans la préfecture de Gaoual.

Stade de Labé
Stade de Labé

Dans la dernière période de 2005 à 2010, la capitale Conakry devait être dotée d’un stade olympique, et Dalaba d’un centre d’athlétisme à Dalaba. Un nouveau palais de sports construit ainsi qu’une école de football à Conakry.

De cette planification, Thierno Saidou Diakité a fait un état des lieux des infrastructures sportives de notre pays. Selon son constat, la situation des infrastructures sportives laisse cruellement à désirer en dépit d’une volonté politique affirmée mais jamais matérialisée. De nos jours, déplore-t-il, la Guinée ne dispose que d’un seul complexe sportif, le stade du 28 septembre qui date des années 60, ajoutant que ce stade est inadapté et insuffisant au regard de la modification et de la diversification de la pratique sportive. Pis, mal entretenu ce complexe sportif est dans un état de délabrement très avancé.

Pour réhabiliter les infrastructures sportives en Guinée, Thierno Saidou Diakité appelle à la matérialisation de la volonté politique qui doit, selon lui, se traduire par une politique ardue de construction et de réhabilitation par l’Etat et des collectivités locales ; et la conception d’un programme de construction et de réhabilitation des infrastructures sportives existantes.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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1 commentaire
  1. abkodo2 dit

    Je trouve cette photo cruelle car elle illustre de manière visuelle la situation de décrépitude dans laquelle se trouve la Guinée dans tous les domaines: accès aux services, économique, social, politique, infrastructures, formation des jeunes, etc

    Après la mort du sanguinaire Sékou Touré, lors de notre premières vacances au foyer, en 1985, mes enfants sont allés au stade du 28 septembre. Le retard vient de loin!!! Lorsque nous manifestions dans les rues en 1962 contre le livre de René Dumont « L’Afrique noire est mal partie », nous ne comprenions pas ce que nous faisions. Beaucoup d’autres pays se sont ressaisis, mais en Guinée, on continue à chercher la porte de sortie.

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