[dropcap]I[/dropcap]ls étaient au total 15 militants de l’opposition à être devant la barre mercredi 15 avril au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Interpellés le lundi 13 avril lors de la marche de l’opposition contre l’insécurité et l’impunité, ces prévenus ont été fixés sur leur sort au terme d’un verdict qui a été prononcé à 19 heures.
Après plusieurs heures de débats houleux, le juge a ordonné la libération pure et simple de cinq (5) prévenus. Les dix autres, retenus dans les liens de la culpabilité, ont été déclarés coupables de ‘’délit d’attroupement’’.
Parmi ces dix militants, sept ont été condamnés à deux mois d’emprisonnement fermes en application des articles 110 et 49, du code pénal ; et 470 du code de procédure pénal, tandis que les trois autres écopent chacun de deux mois d’emprisonnement avec sursis.
Pour l’avocat de la défense Maître Salifou Béavogui, la ‘’décision rendue n’est pas fondée’’. Il estime que les militants de l’opposition ont été condamnés sans ‘’aucune preuve’’. ‘’Parce qu’en réalité, les débats ont suffisamment démontré que nos clients ne sont pas coupables d’attroupement. Ce sont des citoyens qui ont été raflés, kidnappés dans le quartier dépouillés de leurs téléphones et argent, ensuite jetés en prison’’, a-t-il dénoncé au terme du procès qui a duré plus de 9 heures.
Maître Béovogui entend faire appel dans les prochains jours. ‘’Je compte relever formellement l’appel et pense que le juge va corriger cette infraction’’, a-t-il précisé à la presse. Pour lui, la Justice doit être juste en soi. ‘’Parce que ce soir tous ceux qui ont été condamnés l’ont été sur la base du néant. Il n’y a aucune preuve. Le combat continue et nous pensons qu’au bout du rouleau, le droit sera dit’’, espère Maître Salifou Béavogui.
Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info