En 2024, la Chine et les pays africains ont continué à dynamiser leur coopération dans divers domaines. Début septembre dernier, le sommet du Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) s’est tenu avec succès à Beijing, avec à la clé de nombreux résultats fructueux. La Chine a annoncé dix actions de partenariat au profit de l’Afrique pour les trois prochaines années.

Dans une interview accordée à CGTN Français, des professionnels des médias de la Guinée, de Madagascar et du Burundi ont partagé leurs points de vue sur le FOCAC et la coopération Chine-Afrique.

Mamadou Ciré Baldé, rédacteur en chef et journaliste de Vision Guinée, nous a partagé : « Il faut dire qu’il y a plusieurs domaines qui ont retenu mon attention durant le Forum sur la coopération sino-africaine. En premier lieu, on va dire l’agriculture, parce que le développement de l’agriculture nous permet d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Ce n’est pas quelque chose à négliger. Le second volet qui m’intéresse beaucoup, c’est l’énergie. Si l’énergie est maîtrisée, je pense qu’on va atteindre l’autosuffisance énergétique. C’est très important pour un pays qui aspire à se développer. Le troisième point, c’est l’éducation. L’éducation est un facteur clé dans une société. En Chine, le système éducatif est développé, je pense que c’est un secteur qui permettra à l’Afrique d’exister sur la scène internationale et de pouvoir se développer et avancer comme la Chine d’aujourd’hui. Pour les perspectives, je crois que l’avenir est prometteur sous la coopération sino-africaine. Les relations entre la Chine et l’Afrique se portent à merveille. Il faut les redynamiser davantage de part et d’autre. L’Afrique a beaucoup à apprendre de la Chine, tout comme la Chine a beaucoup à apprendre de l’Afrique pour que les deux parties puissent construire ce qu’on appelle la communauté d’avenir partagée.»

Rija Randriambola, journaliste au quotidien « MIDI Madagasikara », a exprimé : « Effectivement, lors du sommet de FOCAC en septembre dernier qui s’est déroulé ici à Beijing, le président chinois a annoncé 10 mesures phares dans le cadre de la coopération avec l’Afrique. À mon avis, je pense que je peux retenir à peu près trois points qui peuvent être intéressants pour l’Afrique en général. Premièrement, c’est la coopération commerciale. Sur ce domaine-là, la Chine a annoncé qu’elle va ouvrir son marché sur ses investisseurs. Il faut reconnaître aussi que le marché chinois est un vaste marché. Pour moi, le plus important dans cette coopération qui a été annoncée, c’est le commerce. Après le commerce, l’industrialisation. La Chine a ouvert ses portes pour coopérer, pour appuyer l’industrialisation du continent. Je trouve ça très salutaire parce que pour pouvoir développer les économies des pays africains, c’est la première voie qu’il faut prêter pour en arriver à bondir la performance des économies locales. Pour moi, l’industrialisation est importante pour les pays africains, surtout dans le cadre de cette coopération avec la Chine. Et en troisième point, la coopération dans le domaine agricole, santé et éducation. Ces trois secteurs-là sont très importants pour les pays du continent africain. Parce qu’il faut savoir que le continent africain est reconnu pour ses potentiels agricoles.»

Nimbona Alfred, journaliste au quotidien d’information « Le Renouveau du Burundi », a déclaré : « C’est vrai qu’au cours du Forum sur la coopération sino-africaine, le président Xi Jinping a promis de faire des actions prioritaires pour la coopération sino-africaine. Je dirais que si on entre dans le texte, on trouve que toutes ces actions sont vraiment utiles pour l’Afrique. Je pourrais peut-être souligner l’interconnexion avec environ 30 projets. C’est vraiment énorme, c’est vraiment à saluer de la part de l’Afrique parce que l’interconnexion va permettre d’aller plus loin au niveau du commerce, de l’économie, du développement. Il y a aussi le point en rapport avec la lutte contre la pauvreté. Il y a la question en rapport avec la sécurité alimentaire. Il y a le développement du commerce. Il y a surtout l’ouverture sur le marché chinois. Tous ces points-là sont vraiment importants pour l’Afrique au niveau de la coopération sino-africaine. Je crois que si cela serait mis en œuvre, ça pourra peut-être pousser les pays africains à aller plus loin vers le développement et ça aura marqué en grande part au niveau de la coopération entre la Chine et l’Afrique. J’ai l’impression alors qu’on va aboutir à des résultats tangibles. C’est cela le souhait de l’Afrique, c’est cela le souhait de la Chine. Et avec la volonté des deux côtés, je crois qu’on va réussir.»