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Des propositions pour sauver l’année scolaire 2019-2020

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[dropcap]L'[/dropcap]année scolaire 2019-2020 a connu de nombreuses et sérieuses perturbations. Elle a subi trois influences négatives croisées. D’abord, celle de la grève des enseignants. Ensuite, celle liée au double scrutin constitutionnel et législatif passé. Enfin celle de la crise sanitaire de la Covid-19.

Les écoles ont ressenti le choc différemment suivant  le statut (public/privé) et la zone d’implantation (capitale/province, centre urbain/rural). Les apprentissages délivrés sont globalement estimés à environ la moitié du volume horaire prescrit.

Les avis des populations sont partagés sur le sort à réserver au cycle finissant. Certains estiment que la forte intensité des troubles enregistrés au cours de l’année, justifie la déclaration d’une année blanche pour ne pas en rajouter au niveau déjà trop bas des élèves. D’autres l’entendent d’une autre oreille. Eux plaident pour une conclusion de l’année par des évaluations à la normale; afin que chaque élève soit rétribué au prorata de son mérite.

Le gouvernement semble s’inscrire dans la dynamique de la seconde option. L’agenda du déroulement des examens nationaux est décliné pour courant août. Mais des cris de cœur continuent de se faire entendre de la part de ceux qui réclament l’année blanche. Auront- ils suffisamment d’impact pour influencer la position gouvernementale ? Rien n’est moins sûr.

En tout état de cause, il existe un réel différentiel de niveau entre les élèves, dépendamment des efforts déployés dans l’apprentissage par les uns et les autres; ainsi que la qualité de l’accompagnement consenti par des parents soucieux de la formation de leurs enfants. Il est essentiel d’en tenir compte.

On pourrait rétorquer à cet avis qu’il concerne un cas exceptionnel. Oui en effet ! Personne ne dira le contraire. Cependant, il est connu que de nombreux des petits guinéens sont souvent admis dans d’autres pays sur test y compris en France, à un niveau équivalent à celui de leur départ d’ici. Ils y passent en outre une brillante scolarité.

Décréter l’année blanche correspondra à appliquer aux petits as de cette catégorie, qu’on retrouve du reste dans nos écoles tant privées que publiques, la ‘’démocratie de la forêt’’, qui consiste à couper les grands arbres au niveau des petits, faute de pouvoir tirer les petits à la taille des grands. Procéder de cette façon sera faire du tort aux méritants.

La solution consisterait à effectuer une évaluation sérieuse sans complaisance, qui tient compte exclusivement de la qualité; déclarer admis uniquement les méritants; sans le moindre état d’âme pour la quantité.

En ce qui concerne les classes intermédiaires, le projet de reprise en septembre ne me semble pas réaliste. Deux ou trois petites semaines de classe qui risquent d’être bâclées au demeurant, ne feront point rattraper le temps perdu. Encore que la situation sanitaire par rapport à la Covid-19 n’est pas encore sous contrôle.

A ce niveau, il est préférable de déclarer l’admission des élèves sur la base d’une moyenne calculée à partir des notes obtenues des évaluations antérieures. Cette démarche aura le double avantage d’économiser du temps à l’encadrement, pour davantage se consacrer à l’organisation de bons examens au national et de prévenir la contamination au coronavirus.

Dieu est imploré pour inspirer l’autorité scolaire de la meilleure manière et éclairer sa décision en la matière.

Elhadj Sény Facinet Sylla
Ex. Secrétaire Général Adjoint
des Affaires Religieuses

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