[dropcap]L[/dropcap]e ministère en charge de l’Enseignement pré-universitaire a annoncé l’ouverture des classes le 5 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire nationale. Cette rentrée scolaire interviendra moins d’une semaine avant la présidentielle.

Selon M. Ousmane Simankan, responsable du groupe scolaire Elhadj Mamoudou Diallo situé à Hafia dans la commune de Dixinn, cette rentrée est une bonne initiative malgré la période électorale.

‘’Cela va nous permettre de gagner en temps et de terminer les programmes. Cette rentrée des classes va apaiser les tensions dans nos familles. Vouloir garder les enfants jusqu’à la fin des élections, cela donnera l’impression que la situation est grave. La population va craindre les remous après les élections’’, explique M. Simankan.

‘’On a dit d’accepter les élèves tels qu’ils viennent, c’est-à-dire même s’ils n’ont pas de tenue ou de fournitures scolaires. Nous savons tous que la conjoncture économique est dure mais nous avons reçu des consignes strictes concernant cet état de fait’’, affirme-t-il.

Pour cet autre encadreur, sous couvert de l’anonymat, ‘’l’année scolaire qui commence sera placée sous le signe de la consolidation des acquis et de l’amélioration des performances tant sur le plan pédagogique, administratif que sanitaire.

Aux dires d’Abdoulaye Bah, parent d’élèves, il est hors de question de laisser ses enfants aller à l’école avant cette élection. ‘’J’ai 5 enfants qui sont actuellement dans mon village. Je ne peux pas les laisser aller à l’école puisqu’on ne sait pas ce qui va se passer pendant et après les élections’’, indique-t-il. Avec la conjoncture actuelle, précise-t-il, ‘’je ne sais même pas où prendre de l’argent pour payer leurs fournitures scolaires. Cette rentrée est trop précipitée’’.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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