Les syndicats sont plus que jamais divisés. Au moment où une frange du mouvement syndical menace de déclencher une grève générale et illimitée à compter de ce lundi 5 janvier, trois autres centrales appellent à la reprise du travail dès demain mardi. Le Syndicat Indépendant des Forces Ouvrières de Guinée (SIFOG), l’Union Nationale des Travailleurs de Guinée (UNTG) et l‘Union Libre des Travailleurs de Guinée (ULTG) l’ont fait savoir samedi lors d’une rencontre avec les médias.

Ces centrales estiment que l’appel lancé par une partie du mouvement syndical signataire de l’avis de grève du 05 janvier 2015, est légitime. Dans une déclaration, elles dénoncent la stratégie d’exclusion dans la démarche jusqu’à la rédaction de la première déclaration.

La position de ces trois centrales syndicales est claire, selon Mamady Massassouba, qui fait office de porte-parole, estimant que le moment n’est pas opportun pour déclencher une grève illimitée qui, d’après lui, constitue un risque majeur pour la Guinée dont l’économie est fragilisée en raison de l’épidémie d’Ebola.

Le porte-parole de ces trois centrales syndicales, opposées au déclenchement de la grève, affirme qu’il est important de militer pour l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Mais, dit-il, les circonstances ne s’y prêtent pas, invitant les autres syndicats à privilégier la concertation entre les centrales syndicales, mais aussi le dialogue social avec les partenaires sociaux

Les centrales syndicales déclarent n’avoir pas été consultées pour se prononcer sur l’avis de grève générale illimitée. Par conséquent, elles invitent les fonctionnaires à reprendre le travail, dès le mardi 6 janvier 2015 pour éviter, disent-elles, à la Guinée des mouvements rubescents de nature à plonger le pays dans un système inflationniste qu’il a connu de par le passé.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info 

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