Le président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), Aliou Bah, a été condamné à deux ans de prison ferme pour offense et diffamation envers le général Mamadi Doumbouya, président de la transition. Ses avocats ont interjeté appel et annoncé une plainte contre l’État guinéen devant la Cour de justice de la CEDEAO.

Maître Pépé Antoine Lamah, avocat d’Aliou Bah, a indiqué ce jeudi 13 février qu’il ‘’ne revient pas aux avocats de remplir les formalités procédurales en vue de faire juger l’affaire en appel. Il revient au procureur général de servir les cédules de citation en connexion avec le siège’’.

L’avocat a rappelé que ‘’sur le fondement de l’article 593 du Code de procédure pénale, la cour d’appel a trois mois pour statuer sur ce recours à compter de sa date. Le recours a été fait le 7 janvier 2025. La cour a donc trois mois à compter de cette date pour examiner le recours de M. Aliou Bah’’.

Il a annoncé que ‘’parallèlement à cette procédure, et au regard des violations manifestes qui ont caractérisé cette procédure cavalière, en accord, bien entendu, avec notre client, une plainte a été déposée avant-hier au greffe de la Cour de justice de la CEDEAO’’.

Selon Maître Lamah, ‘’cette plainte a été accompagnée d’une demande de soumission à une procédure accélérée. L’État guinéen a reçu hier la notification de notre plainte. Il a un mois à compter de cette notification pour se prononcer’’.

Dans la plainte déposée contre l’État guinéen auprès de la Cour de justice de la CEDEAO, le collectif d’avocats de la défense a estimé que ‘’plusieurs droits fondamentaux de M. Mamadou Aliou Bah ont été bafoués’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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