[dropcap]P[/dropcap]endant deux années d’affilée, les fidèles musulmans de Guinée ont été sevrés de l’accomplissement  du pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Une mesure préventive prise par les autorités saoudiennes pour empêcher une éventuelle propagation de la maladie virale causée par Ebola à des milliers de fidèles venus de tous les coins du globe à l’effet de s’acquitter de cet autre pilier de leur religion.

Il a fallu attendre la déclaration par l’OMS de la fin de l’épidémie en décembre dernier pour que les saoudiens lèvent enfin cette mesure restrictive, permettant ainsi aux musulmans de Guinée de réaliser leur penchant. Sauf que la maladie virale vient de faire sa résurgence au sud du pays, avec des décès et plusieurs centaines de sujets contacts, alors que les guinéens étaient à environ une semaine de la fin des 90 jours de surveillance renforcée.

Une situation qui nécessite un sursaut national en vue de contenir le mal et vaincre le mortel virus, faute de quoi d’autres nouvelles mesures contre la Guinée ne sont pas à exclure.

A Riyad où séjourne depuis samedi, le président Alpha Condé mettra-t-il à profit ce voyage pour rassurer les autorités saoudiennes  qu’Ebola sera maitrisé d’ici au prochain hadj ? La question mérite d’être posée. Car, la participation de la Guinée au pèlerinage à la Mecque y dépend. Ce, après consécutivement 2 ans d’absence.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info