Après le tir de Toumba Diakité sur le capitaine Moussa Dadis Camara au camp Koundara, des militaires qui étaient présents sur les lieux, ont été mis en état d’arrestation. Ce lundi, dans le cadre du procès du massacre du 28 septembre, le sergent-chef Paul Mansa Guilavogui a été amené à revenir sur son passage en détention. 

‘’Vous dites que vous êtes venu au camp Makambo à travers votre ami Alhassane Bah. N’est-ce pas ? Vous dites qu’il est décédé ?’’, demande l’avocat. ‘’Oui ! Mais pas par mort naturelle’’, répond le sergent-chef radié des effectifs de l’armée.

‘’Quand il rendait l’âme, vous étiez libre ou en prison ?’’, cherche-t-il à savoir. Et l’accusé de répondre : ‘’Ils ont tué des gens, ils nous ont torturés quand nous étions à la base militaire. C’est lorsque le général Sékouba Konaté a fait des déclarations, ils ont eu peur et nous ont mis à la disposition de la justice. Parce qu’ils savaient qu’ils avaient échoué’’.

‘’A quel moment, Sékouba Konaté a demandé à tous les militaires de rejoindre leurs casernes respectives ?’’, demande l’homme en robe noire. ‘’Il n’y a pas de moment. Mais c’est lui qui a fait que Nouhou Tham a lu le papier’’, réagit-il.

Quand l’avocat a souhaité savoir ‘’si ’était après le 28 septembre ou le 3 décembre’’, Mansa Guilavogui a indiqué que ‘’ça s’est fait au moment où nous étions à la base militaire. Je suis resté là-bas, après j’ai eu le chemin pour partir.  C’est après le 3 décembre’’.

Donc, souligne l’avocat, ‘’c’est après les accords d’Ouagadougou ?’’ ‘’Ça peut être cela hein. J’étais en prison. Nous n’étions pas des déserteurs. Ils nous ont pris pour être auditionnés pour nous demander ce qu’on a vu après le tir sur le président [Dadis Camara]. Ils nous ont arrêtés dans ce cadre’’, précise le militaire devant la barre.

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info

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