Devant la CRIEF, les avocats de l’Etat réclament la confiscation des comptes bancaires de l’ancien DG du FER, Souleymane Traoré
Après un premier jugement à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), l’ancien directeur général du Fonds d’entretien routier (FER) a été reconnu coupable des faits de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux, enrichissement illicite. Non satisfait du verdict, les avocats de l’Etat ont interjeté appel.
Le prévenu a reconnu qu’il dispose de cinq comptes bancaires dont deux ouverts au nom de ses enfants mineurs. Dans son verdict, le juge avait ordonné la confiscation au profit de l’Etat guinéen des montants versés dans trois des comptes bancaires au titre de la période allant de 2014 à 2021 à sa cause.
Il s’agit entre autres du compte N°7308029195 en francs guinéens soit 6 milliards 698 millions 014 mille 826 francs guinéens au titre des versements du 01 novembre 2019 au 06 mai 2021 ouvert à Ecobank SA, du compte N°7308030555 en dollar US soit 277 mille 589,2 USD au titre des versements de la période allant du 11 novembre 2019 au 20 mai 2021 à Ecobank SA, du compte N°0040003081/32530118 soit 71 mille 730 euros ouvert par Souleymane Traoré au nom de sa fille Fanta Traoré à la Banque islamique de Guinée.
‘’Le problème est venu au niveau de la réparation. L’Etat guinéen n’a bénéficié que d’un milliard GNF pour la réparation de l’ensemble des préjudices subis. C’est pourquoi, nous avons fait appel parce que nous estimons qu’il s’agit d’une réparation très partielle’’, explique Me Bernard Saa Dissi Millimouno, avocat de la partie civile.
Dans cette affaire, le représentant de l’Etat réclame une “totale réparation. L’ensemble des comptes saisis et confisqués doivent revenir à l’Etat guinéen. Car, il s’agit de l’argent perdu par l’Etat guinéen’’.
De son côté, l’avocat du prévenu souligne que ‘’l’Etat estime que les montants qui ont fait l’objet de saisie injuste et irrégulière devrait lui revenir entièrement et à titre de propriété. Chose contre laquelle nous nous sommes élevés, contre laquelle nous avons donné des arguments suffisants pour démontrer que ce montant ne doit jamais revenir à l’Etat guinéen’’.
Selon Me Sékou Koundiano, ‘’M. Souleymane Traoré n’a pas commencé à travailler par l’Etat et n’a pas travailler exclusivement que pour l’Etat. Avant d’occuper le poste du directeur du Fonds d’entretien routier, il était déjà une personnalité. Donc, il avait de revenus et un patrimoine qui justifient largement ce qu’il a dans ses comptes bancaires. Le fruit de l’élévation ne doit pas revenir au prévenu. Il a été reconnu coupable’’.
Devant la CRIEF, le mis en cause a tenté de justifier qu’il n’a pas commencé à travailler en tant que directeur du Fonds d’entretien routier.
‘’Pendant 14 ans, j’ai été conseiller juridique puis directeur juridique de regroupement à la BCIGUI. Avant cela, j’ai été avocat, j’ai enseigné et fait des consultations juridiques. J’ai aussi fait des activités agricoles’’, dit-il pour assurer sa défense et justifier l’origine de sa fortune. .
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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Pourquoi vous nous presentez des images dénuées de toute vérité. Kankan sort ces véhicules de quel port ? Ou alors ils arrivent par avion cargo ?
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