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Diabaty Doré à propos de Doumbouya et Cie : ‘’ils sont les premiers à violer la Guinée…ils sont pires que le système précédent’’

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En ce début d’année 2023, le président du parti du Rassemblement pour la République (RPR) et vice-président de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) est revenu sur la gestion précédente du colonel Doumbouya et Cie. Au micro de VisionGuinee, Diabaty Doré dénonce des harcèlements judicaires contre des leaders sociopolitiques et le manque d’un cadre de dialogue sincère. Entretien…

VisionGuinee : Nous sommes à15 mois de la gestion du pouvoir par la junte au pouvoir. Quel bilan tirez-vous de cette gouvernance ?

Diabaty Doré : Tout le monde sait aujourd’hui que le bilan n’est pas reluisant par rapport au panier de la ménagère, à la justice, à l’économie mais surtout la politique. Ça veut dire que le bilan du CNRD en 2022 a été un échec. Il faut qu’on rectifie la transition. L’autorité doit tout mettre en œuvre aujourd’hui pour rencontrer les vrais acteurs autour de la table pour que la transition soit une réussite.

De nombreux leaders évoquent une ouverture de la part du CNRD…

Au courant 2022, nous avons connu trois grandes rencontres. Mais toutes les trois, ni l’ANAD, ni le RPG encore moins le FNDC politique n’a pris part. Et quand on prend ces trois grandes alliances aujourd’hui, elles constituent les 95% de l’électorat guinéen. Je vois mal aujourd’hui un dialogue ou rencontre dans ce pays sans pouvoir associer ces trois grandes entités. Nous avons connu les Assises nationales et des concertations auxquelles nous n’avons pas pris part.

Pendant ce temps, votre alliance, l’ANAD, continue de dénoncer un manque de sincérité dans le dialogue…

Au mois de décembre dernier, tous les guinéens ont vu le rapport disant que la Cedeao a pris part à travers Yayi Boni à l’ouverture du cadre de dialogue. Mais la question qu’on se pose maintenant, c’est pourquoi la même personne n’a pas pris part à la clôture. Le dernier sommet de la CEDEAO a été clair, il faut un dialogue inclusif. Si on ne s’entend pas ici le délocaliser dans un autre pays. Comme pour dire que sur le plan politique, économique ou social, le bilan n’a pas été reluisant. Pourtant, les guinéens ont besoin de se rassembler, comme il [le colonel Doumbouya] l’a dit dans son premier discours pour que nous puissions avoir une bonne transition et le retour à l’ordre constitutionnel.

Pour changer la donne, qu’est-ce qu’il faut faire, selon vous ?

Ce n’est pas de la mer à boire, non plus de déplacer le Mont Nimba. C’est très simple. Il faut qu’on se débarrasse de l’orgueil, de l’arrogance mais surtout du mépris en mettre en place un véritable cadre de dialogue. Ça y va dans l’intérêt non seulement de la nation mais aussi et surtout de ceux qui nous gèrent aujourd’hui. Parce que sans le consensus, la transition ne sera pas une réussite. Et pour cela, il faut mettre en place un cadre dialogue où les vrais acteurs vont prendre part. On va parler du fichier électoral, du code électorale, de la constitution et de tout ce qui peut concourir à la réussite de cette transition. Ce dont la Guinée a besoin d’aujourd’hui, c’est d’arrêter les harcèlements judiciaires. Il avait dit qu’il n’y aurait pas de chasse aux sorcières et que la justice sera la boussole. Il a été également dit de faire l’amour à la Guinée. Mais ils sont les premiers à violer la Guinée. Aujourd’hui, la justice est sous ordres de l’exécutif. Les acteurs de la société civile sont arrêtés sans jugement, sans fondement. Nous sommes au retour plus grave du système passé. C’est-à-dire, ils sont en train de reproduire systématiquement les erreurs du passé. Pourtant, ils avaient promis le contraire. D’ailleurs, ils sont pires que le système précédent.

En clair…

Il faut une justice qui dit le droit, qui n’est pas sous ordres de quelqu’un. Deuxièmement, il faut qu’on laisse les acteurs qui sont en exil forcé rentrer dans leur pays et qu’on arrête les harcèlements judicaires. Troisièmement, il faut qu’ils libèrent ces gens. Parce qu’après 4, 5 à 9 mois sans jugement, on peut les mettre sous contrôle judiciaire en étant à la maison. On ne peut pas mettre les fils d’une même nation autour de la table pendant que les autres en prison. Le pays a besoin de tous ses enfants pour parler de la réussite de la transition.

Quelles sont vos attentes en 2023 ?

J’espère que 2023 sera une année de dialogue, de concorde pour la paix. Sans cela, il n’y aura pas de réussite par rapport à ce dialogue.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 989 711/boussouriou.bah@visionguinee.info

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