Tout électeur est éligible. C’est une question de droit, mais aussi de liberté du citoyen qui peut voter ou solliciter le suffrage des autres pour se faire élire à un poste «électif». Qu’on soit ouvrier, syndicaliste, homme d’affaires comme Silvio Berlusconi ou Diallo Sadaka ou encore un produit de Sciences-Pô comme Alpha Condé cela ne change en rien au droit consacré.
Le problème c’est que certains commentataires de l’actualité politique ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Selon leur compréhension, créer un «mouvement politique» n’est que l’apanage d’anciens ministres comme c’est le cas de la plupart des formations politiques agréées en Guinée avant ou pendant la transition militaire de 2010. Loin s’en faut. Et puis Diallo Sadaka est loin d’un homme d’affaires inculte. Il tient le cordon de la bourse, parle couramment, lit et écrit aussi bien le français que l’anglais. Il est l’un des rares hommes d’affaires de la Guinée d’aujourd’hui à appartenir à cette classe d’hommes. Et alors? Pourquoi pas lui ?
Racine Dieng
(Envoyé spécial à Dakar)