[dropcap]L[/dropcap]es parties prenantes au dialogue ont accordé leur violon autour de l’annulation du chronogramme électoral par la commission électorale. Lundi, autour de la table, le ministre de la Justice, Maître Cheick Sako, président du cadre du dialogue a mis à la disposition de l’opposition la lettre du président de la CENI annulant le chronogramme portant sur les élections communales.
L’annonce a été faite à la presse par Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition au terme de près de quatre heures de débats à huis clos au Palais du peuple: ‘’La CENI a accepté d’annuler purement et simplement le chronogramme de la discorde qui était à la base de la grave crise que traverse notre pays ces derniers mois. Ceci étant réglé, nous avons donc accepté d’engager le débat sur le fond à partir d’un ordre du jour consensuel déjà adopté’’, se réjouit le député sous la bannière de l’UFDG, en présence de Cellou Dalein Diallo.
L’après-midi du lundi a été consacré à la question des délégations spéciales. Du coté de l’opposition, rapporte l’honorable Aboubacar Sylla, ‘’nous avons mis en évidence l’illégitimité des délégations spéciales parce qu’elles ont été créées dès la dissolution des conseils communaux sans respecter les normes légales en la matière’’.
Or, note-t-il, ‘’pour dissoudre un conseil communal, il faut qu’au mois 30% de ses membres aient été poursuivis et condamnés par un tribunal. Ce qui n’a été le cas d’aucun des conseils communaux dissous’’. Mieux encore, avance le porte-parole de l’opposition, ‘’la durée maximale d’une délégation spéciale est de six mois. Malheureusement, celles qu’on a actuellement sont là depuis 4 ans’’.
Pour sa part, le député Amadou Damaro Camara a indiqué que les délégations spéciales ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il dit attendre mardi, de la part de l’opposition, des propositions concrètes pour la tenue des élections communales. ‘’La CENI sera là demain. Nos camarades de l’opposition ont certainement une proposition à nous faire pour l’organisation des élections communales’’, a-t-il ainsi souligné.
Il signale tout de même, en tant que député et président du groupe de la majorité, que la ‘’mouvance pour ne rien au monde n’acceptera que la loi soit piétinée autour de la table où certains veulent faire le travail de l’assemblée nationale qu’ils ont pourtant délibérément quitté’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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