[dropcap]L[/dropcap]e président de la République est à Washington où il prendra part aux assemblées semi-annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Le Pr. Alpha Condé est en compagnie de ses homologues Ernest Bai Koroma et Ellen Johnson Sirleaf, respectivement de la Sierra Leone et du Liberia.

Au moment où le président Condé séjourne au pays de l’Uncle Sam, à Conakry, l’opposition décide de renouer avec les manifestations. Lundi déjà, à son appel, des manifestants ont occupé la rue pour dénoncer l’insécurité et l’impunité en Guinée, avant d’être réprimés par les forces de maintien d’ordre.

Les adversaires du pouvoir central de Conakry exigent l’organisation des élections communales avant la présidentielle qui se tiendra le 11 octobre, selon le calendrier électoral élaboré par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

Le dialogue était au point mort, l’opposition a opté pour la rue pour se faire entendre malgré la main tendue du pouvoir. ‘’Il est de mon rôle de chef de l’Etat de faire en sorte qu’il n’y ait pas de crise en Guinée et d’arriver à organiser malgré toutes les difficultés des élections libres et transparentes’’, a déclaré le Pr. Alpha Condé lors d’un entretien à l’AFP.

‘’Je fais de mon mieux pour que les gens dialoguent et qu’on se préoccupe de mettre fin à la maladie et qu’on ait des élections transparentes mais ce n’est pas facile après 50 années de dictature et d’anarchie’’, a-t-il ajouté.

En attendant son retour à Conakry, une nouvelle marche pacifique est projetée le lundi 20 avril par l’opposition. Elle dénombre dans ses rangs trois morts, une cinquantaine de blessés dont au moins ‘’douze par balles’’ et près de cent interpellations.

Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info

00224 664 93 14 04/cire.balde@visionguinee.info