[dropcap]A[/dropcap]u huitième round du dialogue politique, l’opposition n’en peut plus. Elle a décidé de claquer la porte faute de consensus sur un certain de nombres points abordés autour de la table. Outre l’annulation du calendrier électoral, toutes les autres questions abordées jusque-là ont été mises en standby.
Le porte-parole de l’opposition estime que les propositions des opposants sont récusées par la mouvance qui, selon lui, fait preuve d’arrogance et de mépris.
La semaine dernière, au deuxième jour du dialogue, le député Aboubacar Sylla assurait que l’environnement dans lequel se déroule le dialogue n’était pas rassurant. ‘’Nous avons en face de nous une délégation de la mouvance présidentielle composée de personnes qui sont un peu agressives, crispées sur leurs positions’’, expliquait-t-il.
‘’Je suis extrêmement inquiet et très pessimiste parce que nous avons en face de nous des personnes qui veulent gagner certainement leurs galons dans l’intransigeance’’. Or, rappelle l’honorable Sylla, ‘’lorsqu’on décide d’aller au dialogue c’est parce qu’on a accepté de s’ouvrir et faire des compromis. Mais si on reste ferme sur ses positions, le dialogue devient tout simplement une opération de communication pour faire croire à l’opinion nationale et internationale que ce gouvernement est ouvert’’.
Du côté de la mouvance présidentielle, rétorque le député Damaro Camara, ‘’pour ne rien au monde on n’acceptera que la loi soit piétinée autour de la table où certains veulent faire le travail de l’assemblée nationale qu’ils ont pourtant délibérément quitté’’.
En obtenant l’annulation du chronogramme électoral, l’opposition saluait la bonne foi du camp d’en-face. Toutefois, on avait prévenu que cette victoire des opposants au régime du président Alpha Condé était plutôt au goût amer.
Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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