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DIALOGUE POUVOIR – OPPOSITION: Vers la paix des braves ?

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L’espoir est-il permis en Guinée ? C’est la question que bien des observateurs se posent à l’annonce de la reprise du dialogue politique à Conakry, tout en espérant que cette fois-ci sera la bonne.

En effet, à l’appel du facilitateur international, Saïd Djinnit, le dialogue a repris entre les acteurs politiques de la mouvance présidentielle, de l’opposition radicale et des partis centristes, sous la houlette du collège des facilitateurs. On peut déjà saluer cette réaction des acteurs politiques guinéens, qui ont accepté de s’asseoir autour d’une même table pour trouver des solutions à la crise politique nationale. Avec les précédents dialogues qui n’avaient jamais abouti, nous voilà à la énième qui, on l’espère, va être cette fois l’occasion pour les hommes politiques d’aller jusqu’au bout et de permettre à la Guinée de sortir de ce bourbier dans lequel elle s’est retrouvée au lendemain de la présidentielle de 2010. Les acteurs politiques auront certainement compris que la violence dans laquelle les uns et les autres ont plongé le pays, est inutile et qu’il est temps maintenant de faire des concessions. Il faut peut-être croire que les choses iront mieux puisque la relance du cadre de concertation s’est faite sur fond d’appel à l’apaisement, au compromis et à l’esprit d’ouverture des différentes parties engagées dans la recherche de solutions à la sortie de crise.

Par le refus de dialogue des acteurs politiques, la Guinée est allée trop loin. Toute chose qui rappelle la mal gouvernance qui avait prévalu dans ce pays il y a des dizaines d’années et pendant lesquelles le mot dialogue n’avait pas droit de cité. Que dire en effet du premier président Sékou Touré ou du général Lansana Conté, le bidasse exemplaire, qui ne savait pas ce que voulait dire dialogue ? Pour la première fois que la Guinée a un président démocratiquement élu avec Alpha Condé, on peut saluer le fait qu’on parle de dialogue, en espérant des résultats probants qui conduiront la Guinée vers une réelle démocratie à travers la mise en place des différentes institutions.

Les concertations entamées, qu’est-ce qui fonde l’espoir que cette fois-ci sera la bonne ?  Il y a d’abord l’engagement de la France, qui a décidé d’accompagner ce processus en appelant les acteurs politiques à s’engager à fond. On n’oubliera pas non plus ce fait loin d’être anodin : le dernier passage en France du chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo.

Il y a ensuite que les Guinéens semblent fatigués. Les nombreux morts causés par les manifs les poussent certainement  à vouloir  changer d’approche face à la crise. C’est peut-être pour cela que la sagesse et le bon sens ont habité les uns et les autres qui souhaitent ne plus revivre toutes ces atrocités. Malgré tout, il ne faut pas aller vite en besogne parce que, selon Cellou Dalein Diallo, ce n’est pas le format du dialogue qui compte, mais l’ordre du jour et pour lui, il faut surtout  cesser de parler haut et fort d’élections du 30 juin prochain. Pour aboutir à des résultats probants, l’opposition estime qu’il faut examiner le cas de l’opérateur sud-africain, régler la question du vote des Guinéens de l’étranger, se pencher sur le fonctionnement de la CENI, revoir le nouveau chronogramme des élections et libérer tous les militants de l’opposition incarcérés. Ce qui veut dire que l’opposition n’a pas changé de position.

Quelle sera donc l’attitude du camp présidentiel qui estime qu’il ne s’agit plus aujourd’hui d’aller à la table de négociations pour se retrouver après dans les rues de Conakry.

Le Pays 

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