Diffusion de vidéos obscènes, plusieurs personnes dans le viseur des autorités : ‘’Quiconque s’acharne à partager…’’
Depuis des semaines, les réseaux sociaux et les débats sont alimentés par des vidéos et audios obscènes de personnalités publiques. Pour faire face à cette situation, les autorités s’activent pour siffler la fin de la récréation.
Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Mafanco a été saisi et des enquêtes sont ouvertes.
Ce mercredi, des acteurs impliqués dans la lutte contre la cybercriminalité et les violations des droits humains ont été réunis autour du secrétaire général du ministère de la sécurité et de la protection civile.
Face à cette situation, Interpol, l’Office de protection du genre, de l’enfant et des mœurs (OPROGEM) et la direction centrale de la police judiciaire ont été mis en branle.
Nouhan Traoré, secrétaire général du ministère de la sécurité et de la protection civile, rappelle que ‘’la loi sur la cybersécurité et la protection de données à caractère personnel définit un certain nombre d’infractions au nombre desquelles figure en bonne place la répression du fait de diffuser des images qui sont de nature à attenter à l’intégrité morale, à la dignité des personnes. Cette infraction s’illustre par l’application à outrance montrant nues des personnalités de notre État. Ces faits définis et punis par la loi sur la cybercriminalité revêt certaine gravité’’, explique le numéro 1 par intérim du ministère de la sécurité et de la protection civile.
En pareilles circonstances, enseigne Nouhan Traore, ‘’cette loi indique que l’auteur de la diffusion des vidéos ou des images obscènes est le premier responsable. C’est la première personne poursuivable. Quiconque s’acharne à partager encourt des poursuites pénales conformément à la loi sur la cybersécurité’’.
Le secrétaire général du département en charge de la sécurité annonce la saisie des opérateurs de téléphonie pour la réussite de l’enquête.
‘’La loi confère aux enquêteurs de demander à tout opérateur de téléphonie mobile ou tout autre intermédiaire de conserver les données de trafic sur la personne poursuivie au moins pendant 5 ans. Nous ne devons être surpris de la poursuite des personnes, la saisie des téléphones et la perquisition des locaux’’, souligne M. Traoré.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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