Dans cet entretien accordé à notre reporter, l’Ambassadeur d’Algérie en Guinée M. Fassih Rabah a largement expliqué la situation politique, économique, sociale et diplomatique de son pays. Pour renforcer et consolider la Démocratie, l’Etat de droit, et les droits de l’homme en Algérie nombreuses sont les réformes politico- économiques, sociales et diplomatiques qui ont été entreprises par les autorités en place.
Parmi ces réformes, explique Fassih Rabah, nous avons toute une série de loi qui a été adoptée par le parlement et qui a été promulgué par le Président de la République, Abdelaziz BOUTEFLIKA.
Au titre de ces lois, nous avons la loi organique électorale qui pour la première foi accorde 31 pour cent des sièges aux femmes, la loi sur l’agrément des partis politiques qui est aussi venu enrichir le nombre des partis qui étaient déjà en place. Pour l’instant dit-il, l’Algérie se prépare pour les élections locales qui sont prévues le 29 novembre 2012 dont plusieurs partis ont déjà présenté leurs listes. C’est après cette élection qu’ils vont procéder à la révision constitutionnelle car en 2014 les présidentielles auront lieu et la constitution actuelle prévoit pour les présidentielles une période de 5ans non renouvelables. La limitation du pouvoir fera donc certainement l’objet de débats dans la nouvelle constitution a fait savoir l’Ambassadeur.
Sur le plan Economique, Fassih Rabah a fait savoir que son pays a opté pour le libéralisme économique depuis 1989. Et cela a permis aux jeunes de créer leur propre entreprise grâce aux micros crédits. Et de préciser que l’économie algérienne est une économie dominée par l’hydrocarbure (pétrole, gaz naturel, produit chimique…) que l’Algérie exporte. « Assez d’efforts ont été entrepris pour sortir de cette dépendance d’hydrocarbure. » dit-il.
Néanmoins la crise économique internationale a fait que le taux de chômage est élevé et il tourne au tour de 4 pour cent. L’Algérie a été prudente dans sa gestion économique a-t-il rassuré.
Sur le plan social, Fassih Rabah précise que son pays dispose un système de santé publique qui assure la santé à tous les citoyens avec un coût symbolique, un système de sécurité sociale allant dans l’ordre de 80 pour cent. La gratuité pour les malades chroniques (diabètes, tension artérielle). La scolarité a atteint un taux très élevé plus de 90 pour cent. Le taux d’analphabétisme est moins de 30 pour cent. Le transport et la restauration des étudiants sont gratuits.
En ce qui concerne les relations entre l’Algérie et la Guinée, il a souligné que ces relations remontent depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962. A l’époque, a-t-il rappelé, la Guinée a apporté une assistance politique à l’Algérie car les deux Etats ont tous voulu obtenir l’indépendance totale. Après 1962, les deux Etats ont établi des relations diplomatiques formelles. L’Algérie a formé des étudiants de toutes spécialités confondues. Elle a formé des guinéens dans la gestion des usines, de l’économie, dans la gestion pétrolière et aussi bien dans le domaine professionnel à savoir la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers.
Pour les problèmes spécifiques de l’Algérie, la pression démographique demeure les grands défis à relever car 1.5 millions de personnes naissent chaque année.
Se prononçant sur la politique internationale de l’Algérie, il dira que l’Algérie ne changera guère sa position de principe, elle restera toujours fidèle en respectant l’égalité et le droit international.
Boussouriou Doumba
Visionguinee.info