Discorde entre la CENI et des acteurs politiques : ‘’Chacun doit respecter sa surface de réparation‘’
Pour bon nombre d’observateurs, la commission électorale nationale indépendante et l’opposition ne filent plus le même coton depuis belle lurette. La semaine dernière, alors que la CENI présentait aux acteurs politiques des conclusions de ses activités sur le terrain, l’opposition a boycotté la rencontre pour fustiger ce qu’elle qualifie de fuite en avant de l’institution en charge des élections.
Lors d’une rencontre restreinte avec la presse nationale et internationale, Pathé Dieng, directeur du département planification et du fichier électoral a indiqué la commission électorale est obligée de travailler avec les partis politiques. ‘’Il n’y a aucune pomme de discorde entre nous et les partis politiques’’, a-t-il balayé d’un revers de la main. Mais, ‘’chacun doit respecter sa surface de réparation. La CENI est chargée de l’organisation, du contrôle et du suivi des élections en Guinée. Pour ce faire, elle est responsable du fichier électoral. Elle traduit les questions politiques en données opérationnelles et techniques sur le terrain’’, clarifie-t-il.
‘’La seule chose qui pourrait être à l’origine du désaccord entre la commission électorale nationale indépendante et l’opposition particulièrement, est que cette dernière est en déphasage avec la vitesse à laquelle évolue la CENI et les desideratas des acteurs politiques’’, évoque Pathé Dieng qui rassure que la CENI a mis en place des comités techniques transversaux dont les partis politiques pourraient intégrer pour suivre l’évolution du processus électoral.
‘’En 2010, nous avions une cellule de suivi du processus électoral dont les partis politiques étaient membres. Cette fois-ci, nous avons mis en place des comités techniques transversaux. Ils [les partis politiques] peuvent intégrer le comité technique fichier électoral et comité technique logistique électorale pour suivre l’évolution des corrections des anomalies du fichier électoral. Ils pourront ensuite mobiliser les citoyens dont nous transformons en électeurs. Nous avons le devoir de mettre tous les acteurs politiques sur la même ligne de départ. C’est notre rôle régalien en faisant en sorte que loi qui est notre outil de travail soit respectée’’, se défend Pathé Dieng.
En ce qui concerne la date des élections communales et communautaires, le directeur du département planification et du fichier électoral souffle le chaud et le froid. ‘’Nous irons aux élections locales avant la fin de l’année 2014, sauf si les partis politiques ne le souhaitent pas’’, dit-il, car, ‘’il n’est pas question de superposer les élections locales et présidentielle. Mais je ne suis pas sûr que les partis politiques refusent d’aller aux élections locales avant la fin de l’année 2014.’’
Ciré BALDE, pour VisionGuinee.Info
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