Beaucoup se souviendront du grand intellectuel qui a fait la fierté de l’Afrique, de la Guinée et de Kankan (Kefinah) dans le monde. Certains se souviendront du grand écrivain, chercheur, professeur d’université et contributeur reconnu à plusieurs revues et médias de renom à travers le monde.
Par dessus tout, ce qui distinguait Prof. Kaba de la majorité de nous autres, c’est l’attachement à la religion musulmane en tant que bon descendant d’érudit Maninkamory, ayant appris le coran dès le bas âge, et l’ayant conservé à son chevet jusqu’à ses derniers jours.
La dernière fois que j’ai eu le privilège d’échanger avec lui, sur son lit de malade, à travers une voix à peine audible, il s’est efforcé à me transmettre un message: battez vous pour que Kankan soit reconnu avant tout comme une cité de religion. La religion a été au centre de tous les combats de l’homme.
La première fois qu’il m’a vu lors d’une causerie à laquelle je participais autour du thé, il a pu écouter les différents raisonnements pour me demander à la fin de la causerie : ‘Toi, tu viens d’où ?’ Je lui répondis en expliquant le lien entre une de ses jeunes sœurs et ma mère.
Ensuite, il ajouta : ‘Je souhaite venir saluer ta maman à la maison pour lui dire que je pense qu’elle a bien élevé son fils’. Toujours pondéré, extrêmement modeste, l’homme a incarné presque toutes les valeurs qu’on voudrait avoir en tant qu’africain et musulman.
La Guinée vient ainsi de perdre un de ses meilleurs fils, l’Afrique et le monde viennent de perdre un de leur meilleur fils qui sera pleuré aux États Unis, au Moyen-Orient, en Afrique, notamment.
Paix à votre âme Prof.
Par Mamoudou Nagnalen Barry