L’annonce par décret du colonel Mamadi Doumbouya de la dissolution des conseils communaux continue de susciter au sein de l’opinion des réactions diverses et variées. Maitre Mohamed Traoré, ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, donne sa compréhension sur la question.

Bon nombre d’observateurs estiment que le communiqué du CNRD à la prise du pouvoir, qui a dissout toutes les institutions du pays, suffit pour justifier la dissolution des conseils communaux. Mohamed Traoré livre sa part de lecture.

‘’En effet, dès lors que, selon cette position, le communiqué dissolvant les institutions n’a pas fait de distinction et a parlé de façon générale des institutions, les conseils communaux étaient tous dissouts aussi, puisque ce sont des institutions’’, indique-t-il.

‘’Si on raisonne par l’absurde, et partant du fait que le communiqué de prise du pouvoir n’a fait aucune distinction entre les différentes institutions, on pourrait dire que les institutions judiciaires ont été également dissoutes puisque ce sont des institutions. De même que toutes les institutions administratives. Finalement, toutes les institutions, quelle qu’elles soient, devraient être considérées comme dissoutes’’, ajoute l’avocat.

‘’En effet, dans la pratique des coups d’État, toutes les fois que les putschistes parlent de dissolution des institution, ils visent certaines institutions telles que l’assemblée nationale et d’autres institutions constitutionnelles. Peut-on imaginer les conséquences d’une dissolution de toutes les institutions existant dans un pays suite à un coup d’État ?’’, s’interroge ce membre du Conseil national de la transition (CNT).

D’ailleurs, fait remarquer cet avocat, ‘’les risques de perturbations étaient tels que, des jours après le 5 septembre, les nouvelles autorités ont dû rétablir certaines institutions qui étaient visées par la dissolution. C’est le cas de la Cour suprême et de la Haute autorité de la communication notamment’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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