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Dossier Kaporo-rails : les victimes remportent une victoire !

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Première victoire depuis la casse de Kaporo-rails en 1998 et la démolition des quartiers Kipé2 et Dimesse en 2019. Un représentant de l’Etat guinéen a été condamné.

Il s’agit du Secrétaire général du ministère de la Ville et de l’habitat sous le régime défunt, M. Maama Camara. Il a été condamné à 5 ans de prison ferme par contumace et au payement de 4 milliards de francs guinéens d’amende à verser aux victimes dans l’affaire portant «destructions d’édifices privés et abus d’autorité» à Kaporo-rails, Kipé2 et Dimess.

Il est poursuivi dans le même dossier avec le ministre en charge de ce secteur au moment des faits, le pharmacien Ibrahima Kourouma. Concernant le cas de l’ancien ministre Kourouma, le tribunal de première instance s’est déclaré «incompétent» à le juger. Mais c’est déjà une première victoire dans cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis le régime du général Lansana Conté.

En en février 2019 des édifices des quartiers Kipé 2 et Dimess qui sont voisins à Kaporo-rails cassé en mars 1998, ont été détruits.

Les victimes du déguerpissement ont formé avec celles de Kaporo-Rails un collectif pour défendre leurs intérêts contre l’Etat guinéen et réclamer le dédommagement des propriétaires de quelques 2 500 bâtiments démolis sur ce site de la commune de Ratoma considéré comme étant «classé réserve foncière de l’État».

Depuis 1998

La lutte des victimes pour rentrer dans leurs droits dans l’affaire Kaporo-rails débute en mars 1998.

A l’époque, les députés de l’op- position, Ba Mamadou Bhoye leader du parti politique dénommé UNR (Union pour la nouvelle république) et le maire de la commune de Ratoma, Mamadou Barry, ainsi que le député UNR Thierno Ousmane Diallo ont été arrêtés sans que leur immunité parlementaire ait été préalablement levée et accusés de participation ou d’incitation à une révolte populaire survenue le 23 mars dans le quartier Kaporo-rails au moment de l’opération de destruction des édifices par l’Etat.

Le 8 juin 1998, le dirigeant politique, Ba Mamadou a été condamné à deux mois de prison ferme. Les deux autres députés à cinq mois de prison.

Par Gordio Kann

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