[dropcap]L[/dropcap]e président de l’Union des forces républicaines, Sidya Touré et celui du Parti de l’espoir pour le développement national, Lansana Kouyaté, aux côtés du chef de file de l’opposition ont produit une déclaration l’autre semaine à Paris dans laquelle ils ont menacé de ‘’faire quitter de force’’ le président Alpha Condé du pouvoir si toutefois ce dernier continuait d’entretenir le dialogue de sourd en refusant de prendre en compte leur requête.

La publication de ce document continue d’alimenter les débats tant dans les milieux politiques que dans d’autres lieux de regroupement des citoyens qui la commentent chacun selon sa perception de la chose.
Interpellé sur la question par VisionGuinee, le porte-parole de la mouvance estime que ce qu’ils ont dit n’est pas conforme à la réalité, ni aux lois et règlements du pays ou encore à la Constitution. ‘‘Puisque la Constitution dit qu’un président est élu pour 5 ans. Le président Alpha Condé est investi à la fin du mois de décembre 2010. Et donc, son mandat expire à la fin du mois de décembre 2015. Pour être illégitime, il faut une faute lourde annoncée par les institutions judiciaires de la République et conformément aux lois en vigueur. A ce que je sache, ça n’a pas été le cas’’, analyse le docteur Saliou Bella Diallo.
Poursuivant, le président du parti Afia soutient que le président Condé est au-dessus de tous ces agissements de la part d’éminentes personnalités du pays qui se sont retranchées dans la capitale française pour faire cette déclaration. ‘‘Le professeur est en train de faire son travail. Il est au-dessus de la mêlée. Il mène convenablement son mandat. Alors, nous ne voyons pas une faute qu’il aurait commise. Ce serait donc à l’insu de tous les Guinéens. Et si ces personnalités respectables vont en dehors de la Guinée pour parler de fautes lourdes, nous ne sommes pas en connaissance de celles-ci. Leur devoir, c’est de venir en Guinée et décliner ces fautes devant les institutions compétentes auxquelles il revient de s’investir pour prononcer une sentence y afférente. Nous sommes rassurés d’ailleurs que ces déclarations ne sont pas fondées’’, dit Saliou Bella Diallo.
Il voit plutôt voit Alpha Condé dans la dynamique de la promotion correcte de la démocratie, avant de rappeler les signataires de cette déclaration à l’ordre. ‘‘Nous souhaitons que dorénavant, les problèmes guinéens se discutent en Guinée et non en dehors de la Guinée. C’est à ce prix que nous allons être respectés et nous faire respecter. Le professeur Alpha Condé est une personnalité élue, respectée et respectable, et qui respecte tout le monde. Et qui mérite donc, une attention particulière. Nous, nous nous sommes décidés à l’accompagner et à le soutenir pour qu’il puisse accomplir convenablement sa tâche et achever dignement son premier mandat. Et, s’il le désire, nous le soutiendrons pour le second, puisqu’avec le bilan qu’il a enregistré malgré l’épidémie d’Ebola, l’optimisme est permis pour qu’il puisse gagner un second mandat’’.
Mady Bangoura pour VisionGuinee.Info
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