Après le drame survenu le 1er janvier à la plage de Lambanyi, notre reporter s’est rendu au domicile de l’une des victimes. Aicha Souaré puisqu’il s’agit d’elle, était étudiante en 1ère année Droit minier à l’Université Titi Camara, nous apprend-t-on. Elle était brillante et travaillait dur pour réussir. Le destin en a voulu autrement. Aicha est morte noyée le jour du nouvel an, alors qu’elle assistait au concert de la reggaman Guinéen Takana Zion.
Décrivant les circonstances dans lesquelles, la pauvre Aicha a trouvé la mort, son compagnon qui, de justesse a échappé à cette apocalypse fait le récit de sa mésaventure. « Nous étions en train de quitter la plage, quand soudain nous avons aperçu une foule qui criait lorsque le
pont s’est effondré », narre Mohamed Camara. « Entre temps, poursuit le jeune rescapé, Aicha panique et me disait qu’elle allait mourir. Je lui ai consolé, en lui disant de ne pas avoir peur car nous n’étions pas les seuls à être coincés sur cette plage », témoigne pathétiquement Mohamed.
Pendant que le pont s’effondrait, le public lui s’agitait et continuer à bouger. C’est la sauve qui peut. Chacun se cherche. Aicha et son petit ami restent dans un coin. Mais pas pour longtemps. La pression monte à la plage. Les gens se bousculent davantage. Mohamed et Aicha tombent dans l’eau et se séparent dans ce tohubohu.
A 23 heures, les vagues ramènent un corps sans vie sur la berge. Mohamed le reconnait aussitôt. Il s’agit de celui d’Aicha Souaré.
Samedi matin, notre reporter arrive au domicile familial de la victime à Enco 5, dans la commune de Ratoma. L’émotion est vive. La tristesse se lit sur le visage des membres de la famille. Une sœur, une fille, une cousine s’en est allée. C’est ainsi qu’on présente Aicha. L’oncle de la défunte, Kandé Lansana est très attristé et se dit indigné suite à la disparition tragique de sa nièce. Mais se remet toutefois à la volonté Divine.
Aicha était une pieuse, raconte son oncle. A l’annonce du décès, les imams du quartier ont réclamé son corps. Elle était membre de l’association des jeunes musulmans du quartier et priait régulièrement. Souvent, les dix derniers jours du mois de Ramadan, Aicha les passait à la mosquée, renchérit Kandé Lansana.
Dans un communiqué officiel, le Gouvernement a exprimé sa compassion aux victimes de ce drame tragique survenu le 1er janvier faisant état de 6 morts et plusieurs blessés. 5 corps ont été identifiés et une dizaine de disparus sont réclamés par leurs familles, ajoute le communiqué qui indique que les recherches sont activement menées par les services de sécurité.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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