Quelques jours après le drame survenu au stade de Nzérékoré, qui a couté la vie à 56 personnes selon le gouvernement, et 135 morts d’après des organisations des droits de l’homme de la capitale forestières, les proches des victimes continuent d’exprimer leur chagrin.

Cette tragédie qui a eu lieu à Nzérékoré, dimanche dernier, lors de la finale du tournoi doté du trophée du général Mamadi Doumbouya a plongé notre pays dans une profonde tristesse. Selon le bilan provisoire du gouvernement, 56 personnes ont péri pendant ce drame. Mais les organisations de défense des droits de l’Homme de Nzérékoré dressent un bilan de 135 morts, 50 personnes portées disparues.

Suite à ce lourd bilan macabre, plusieurs familles, encore sous le choc, ont été endeuillées. C’est le cas de Moussa Camara qui a perdu sa fille de 22 ans.

‘’Nous nous trouvons aujourd’hui dans la désolation totale, parce que j’ai perdu ma fille. Si je vous dis que suis content, j’aurais menti. C’était une jeune fille qui commençait à peine sa vie, elle n’avait que trois enfants, elle aimait tellement son mari qui est mal portant au village. Voilà que Dieu vient de lui prendre sa femme alors qu’il est pour le moment souffrant. C’est une désolation totale. Je ne souhaite pas qu’un tel évènement se reproduise à Nzérékoré. Elle avait 22 ans’’, exprime-t-il.

‘’C’était une femme très accueillante, soumise et très attaché à son mari. C’est elle qui se débrouillait avec des libanais pour aider son mari pur les besoins de la famille. Elle était très joyeuse avec ses enfants. Voila que ces enfants ont perdu aujourd’hui leur mère’’, ajoute M. Camara.

Aline Olivier Loua est une jeune élève qui a également perdu la vie dans la bousculade qui a eu lieu lors de ce tournoi de football organisé en faveur des actions du général Mamadi Doumbouya.

Son père, inconsolable, raconte dans quelles circonstances il a découvert la mort de sa fille. ‘’C’est un ami, un enseignant avec qui jetais dans mon magasin. Il est resté à regarder son Facebook où il a vu qu’il y avait eu un mouvement au stade et qu’il y avait des morts. Aussitôt, j’ai appelé à la maison, ma femme, pour lui dire qu’il aurait eu un évènement où il y a eu des morts. Est-ce que Aline est à la maison ? Elle a repondu non. Directement ? j’ai tenté son téléphone qui ne passait pas’’, raconte M. Loua,.

‘’Alors j’ai demandé à ma femme de venir au magasin pour qu’on je parte voir au moins à l’hôpital. Quand on est arrivés là-bas, on s’est dirigés d’abord à la morgue où il y avait des corps. Ma femme m’a laissé là-bas pour se diriger vers les urgences. C’est là-bas qu’elle a trouvé le corps de notre fille’’, confie-t-il.

A l’en croire, Aline Olivier Loua ‘’était une fille très courageuse et très affectueuse. Elle avait même un surnom à l’école ; on l’appelait ‘’madame surprise’’.  A chaque que l’anniversaire d’une de ses camarades arrivait, elle faisait toujours une surprise pour elle. Elle était très joyeuse’’.

1. Loua affirme que ‘’je n’ai plus trop confiance aux autorités guinéennes. J’ai été victime plusieurs fois. J’avais un hôtel qui a été incendié, on connait les auteurs, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. En 2020, j’ai perdu tout ce que j’avais trouvé depuis mon jeune âge. Les autorités n’ont rien fait. Donc, s’ils veulent la lumière sur les événements, ils n’ont qu’à le faire et que les coupables soient punis’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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