Les parents des victimes du drame survenu le dimanche 1er décembre 2024, au stade du 3 Avril à Nzérékoré lors de la finale d’un tournoi doté du trophée Général Mamadi Doumbouya, continue à pleurer leurs morts. Selon le gouvernement, la bousculade a causé la mort de 56 personnes et fait plusieurs blessés.
Parmi les victimes, Mariama Barry, une femme enceinte de cinq mois, a succombé à la bousculade. Son époux, Abdallah Barry, témoigne avec émotion au micro de VisionGuinee.
‘’Le dimanche, il y avait la finale du tournoi qui opposait Labé à Nzérékoré. Elle est allée au stade avec la femme de son frère. Quand les forces de l’ordre ont commencé à tirer du gaz lacrymogène, elles ont eu peur. Ma femme était enceinte de 5 mois et elle n’avait de force pour s’échapper’’, raconte-t-il, encore sous le choc.
Il assure qu’il ignorait la présence de son épouse au stade ce jour-là. ‘’Personnellement, je suis allé au stade à 18h. Quand le mouvement de foule a commencé, j’y étais. Moi-même, j’ai été blessé. Je me suis appuyé contre un mur pour attendre que la foule se disperse avant de sortir. Finalement, je suis allé au milieu du terrain où j’ai vu la petite sœur de mon ami. Je me suis efforcé malgré ma blessure au pied pour l’aider’’.
Abdallah Barry affirme que ‘’quand les choses se sont calmées, je suis sorti avec elle et je l’ai aidée à trouver une moto pour rentrer chez elle. C’est quand je suis arrivé à la maison que la femme de mon frère m’a dit que ma femme n’est pas revenue. Je lui ai demandé si elles étaient parties au stade, elle m’a dit oui’’.
Sans nouvelles de son épouse, Abdallah Barry a tenté de la joindre par téléphone. ‘’J’ai pris mon téléphone pour appeler le numéro de ma femme, mais il passait plus. J’ai croisé un de mes petits qui m’a dit qu’il y a eu beaucoup de morts au stade et que les corps ont été conduits à l’hôpital. Dès que je suis arrivé à l’hôpital, c’est le corps de ma femme que j’ai vu en premier’’, relate-t-il.
S’il n’a rien à dire aux autorités, il pleure la mort de sa femme et de son bébé qu’elle portait. ‘’Je n’ai rien à dire au gouvernement. C’est nous qui perdons. J’ai perdu ma femme qui portait mon enfant dans son ventre’’, déplore-t-il.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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