[dropcap]A[/dropcap] la suite du drame survenu à la plage de Rogbane le 29 juillet 2014 qui a causé la mort de trente-trois personnes, alors que les as de la musique urbaine, Banlieuzarts et Instinct Killers s’y produisaient en concert, 24 artistes ont tenu à rendre un vibrant hommage aux victimes. Le clip des Voix solidaires a été officiellement présenté mardi à l’hôtel Palm Camayenne.
Ont participé à la réalisation de ce single en hommage aux victimes de Rogbane, les artistes Banlieuzart, Instinct Killers, Takana Zion, Mory Djeli, Soul Bang’s, 2 Diaby, Mame Kouyaté, Sembèdèkè, Antoine Flingo, Petit Kandia, G Force, Petit Camara, Chapa, Koundouwaka, Doudou Benny, NGM, Singleton, One Time, Steeve One Locks, Boundjala, Sentinelle, BCBG, Duudah Inchallah et Degg J Force 3. Tous ont apporté leur pierre à la réalisation du single et du clip vidéo d’une durée de 9 minutes.
Par ce geste, ces artistes ont fait montre d’une solidarité et pris les choses en main pour apaiser les esprits tout en espérant ce genre de type ne se reproduise plus en Guinée lors des manifestations culturelles. La chanson est dédiée à tous ceux qui ont perdu la vie à la plage Rogbane, ainsi qu’à leurs familles qui en ont été affectées, indique Siaka Kébé, co-producteur du single enregistré au studio Djah Jeff records.
‘’Nous sommes profondément touchés par la mort de ces jeunes guinéens et guinéennes parce qu’ils nous aimaient. Toutes ces victimes ont laissé leurs parents pour venir nous (Banlieuzart et Instinct Killers) rencontrer ce jour’’, rappelle pour sa part King Salomon du groupe Banlieuzart. Ajoutant : ‘’Nous avons voulu partager avec ces jeunes le bonheur et la joie qu’ils ne peuvent pas avoir sans nous (artistes) et que nous aussi, nous ne pouvons pas avoir sans eux’’, avant d’implorer la Grace Divine pour le repos de l’âme des victimes du drame de Rogbane.
Malick Kébé, directeur général de l’Agence Guinéenne des Spectacles et Ablaye M’Baye ont été inculpés pour homicide involontaire, coups et blessures involontaires et sont depuis plus d’un mois détenus à la Maison centrale de Conakry. Face à situation, les opérateurs culturels souhaitent que justice soit rendue et que les responsables du drame soient punis à la hauteur de leur forfaiture.