[dropcap]U[/dropcap]n certain parti politique d’une certaine P’tite Cellule vient de nommer son nouveau boss de la communication. Un certain foulèdi qui avait gueulé partout sa démission revient nous casser les noix avec cette foutue nomination. On l’avait entendu à haute et intelligible diffusion quand il a dit qu’il abandonnait sa cargaison.
Si la parole mangeait vraiment l’homme, y a longtemps que le foulèdi serait en mode digestion. Mais, dans ce bled de contradictions à répétition, chacun peut y aller de son verbe avec ses plus paradoxales déclinaisons. Donc, le foulèdi fèlèkè fèlèkè a lâché sa factice déclaration sur laquelle il revient sans aucune honte à son fronton. Il faut dire qu’il a été à bonne école le petit couillon. A force de traîner dans un monde politique de mensonges à foison, il a peut être fini par épouser les couleurs de la maison.
Aujourd’hui, il revient le petit fanfaron. En complicité avec ses potes journaleux en panne d’information, il nous étale son CV comme si c’est ce que nous mangions. Doctorat de communication ou licence d’information, nous on s’en bat les cacahuètes pleines de démangeaisons. Pas besoin de ses gros diplômes d’intellos souillons, quand la prétention d’un kaké-teur danse du Makaréna dans la profession. Pas besoin de son parcours de champion, parce qu’ici on se contente de joyeux trouffions. Pas besoin de son français de sorobonnard en lévitation dans un pays où les postes ministériels se distribuent au plus démagogue des larrons. C’est avec mépris et détestation qu’on juge ici les créatifs trublions.
Alors, pas la peine qu’il vient nous jouer sa mauvaise musique de salon. On l’a déjà vu à l’oeuvre lors des dernières élections. Sa nouvelle désignation nous file plutôt de curieuses et habituelles circonspections. Son professionnalisme ne servira à rien dans un parti où même le chef est frappé d’indisciplines convulsions. Un parti où certains dégainent sur les médias plus vite que leur ombre en quête de célébration. Un parti où chacun veut jouer les vedettes de la communication pour se garantir quelques lampions d’admiration. Un parti où pour mon petit foulèdi en gestation, elle s’annonce pas de tout repos la mission. Et puisque démission n’est pas de ce bled à la con, sur ce registre ce n’est pas de sitôt qu’il laissera son impolie contribution.
Toujours est il que le gugusse frappé d’insoumission et de rébellion est le nouveau patron de tous les cancans de ce parti qui se veut de révolution. Il faut espérer que sa stratégie ne flirtera pas avec ses tranchantes provocations. Sinon, très vite il ne sera qu’un petit poltron digne de la plus rapide des révocations. Aussitôt embarqué, aussitôt débarqué avec la meilleure des damnations. Et ce n’est ni ses diplômes à profusion, ni sa langue déliée de dérision qui le sauveront de la risée de la population.
Elle arrive à grands pas la présidentielle de toutes les mauvaises prémonitions. En elle gonflent mauvais présages et saintes malédictions. En elle souffle le rêve de la P’tite Cellule pour lustrer le bled de ses plus clianquantes colorations. Une éventuelle défaite n’est plus envisageable dans les rayons. Si tel était le cas, la communication sera un des faibles maillons qui méritera la plus impitoyable des corrections. Alors, ce ne sert à rien de crâner comme une marionnette en désarticulation. Si t’es aussi bon que tes diplômes et tes expériences le clament à l’unisson, on le verra bien assez vite, mon garçon. C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon. Je suis sûr que cet adage tu l’as répété à d’autres occasions. Alors, prend ta truelle petit garnement sans galons et prouve nous que tout ça c’est pas du blabla sans fond. Élève ta merdique muraille pour qu’on crache vite notre désapprobation. Pas la peine de chercher des excuses à tâton.
On t’a à l’oeil foutu oisillon et on te jugera aussi sèchement que tu le fais des autres dans tes fades élucubrations. Mais, en même temps si tu sors vainqueur de cette confrontation, tu termineras peut-être ministron. Je t’en conjure cependant moussaillon, si c’était le cas évite de téter de Makaréna le biberon. Il a mauvais goût et pue la sainte odeur de pisse ďun âne en ovulation. Entre nous, je connais pas du tout de cette urine la sensation. Je suppose juste qu’elle doit être aussi désagréable qu’un ministron qui veut mettre au pas la liberté d’expression. Quand un indélicat veut juger la supposée indélicatesse de ses compagnons, avouons que c’est l’hosto de Donka qui se plaint des odeurs de Ambroise Paré et ses environs.
En attendant, pour revenir à notre foulèdi et sa promotion, nous sommes à l’affût de ses actions. Au premier faux, a fakoudou ce sera l’humiliation. Devant sa prétention à vouloir donner à tous des leçons de communication, nous n’hésiterons pas à lui foutre la déculottée de toute sa génération. Ici, nous sommes champion de la parlotte à sensation. Quand il faut agir, pas sûr qu’on soit aussi efficace sur les starting block de la compétition. C’est comme les joueurs sur le banc de touche qui rivalisent d’agitation. Dès que tu les fous sur le terrain avec le ballon, il rentre la queue tel un clébard en cours de soumission.
Toi, ta balle est lancée mon mignon, t’es désormais sur le terrain des prochaines élections. Tu peux plus jouer à reculons. Ou tu casse la baraque ou ta baraka se casse le fion. Tu peux néanmoins être sûr d’une chose, fiston, nous les aigris et les frustrés nous serons là pour te cracher notre miel d’admiration ou notre fiel de malédiction. En attendant ce jour bénit ou maudit du crachat de l’un ou de l’autre stock, je ferme ma gueule et je dégage !
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