Les faits se sont déroulés ce jeudi 5 janvier au groupe scolaire Hadja Manian Oularé situé au quartier Kindiady dans la commune urbaine de Dubreka. Depuis le début de l’année scolaire, des dysfonctionnements sont constatés au sein de cet établissement, à a en croire un enseignant qui a requis l’anonymat.

Selon notre interlocuteur, l’arrivée du fils de la fondatrice de l’école en remplacement du directeur général a remis en cause tous les avantages des enseignants. Ce qui a poussé des élèves mécontents du fait que les cours ne sont pas dispensés depuis des jours à battre le pavé pour se faire entendre.

Pour manifester leur ras-le-bol, ils ont fait usage de jets de pierres, détruit le portail de l’école, même la voiture du directeur général n’a pas été épargnée. La cour de l’établissement ressemble à un véritable champ de bataille.

M. Bérété, fils de la fondatrice, est venu de la France. Il est accusé de manquer d’expériences dans la gestion d’un établissement scolaire.

‘’C’est sa première fois de gérer. On pensait que son arrivée allait nous permettre d’atteindre les objectifs qu’on s’est fixés. Lorsque nous étions venus dans cette école, l’effectif était de 25 élèves par classe. Aujourd’hui, on se retrouve avec 86 élèves au niveau du primaire. Quand il est venu, la première chose qu’il a faite, c’est de diviser nos salaires en deux. Nous sommes payés à 500 mille GNF. Tous les avantages qu’on avait avec l’ancien directeur, il a tout supprimé. Nous avons souhaité négocier avec lui, il nous a opposé un niet catégorique. Il n’a aucune considération pour le personnel’’, explique notre interlocuteur sous le sceau de l’anonymat.

A l’en croire, ‘’il nous avait promis que la prise en charge de nos enfants sera effective. Malheureusement, il n’a pas honoré sa parole. C’est dans nos maigres salaires qu’il enlève la scolarité de nos enfants. Ce qui nous fait plus mal, c’est qu’il a décidé de nous payer qu’à partir du 6 de chaque mois. Nous lui avons dit que cela n’est pas possible. Parce que d’habitude, on nous paye le 28’’.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le fait que le directeur du groupe scolaire a refusé de payer les enseignants du secondaire.

‘’Ils devraient être payer depuis le mois de décembre, mais le monsieur a refusé catégoriquement. Donc il y a eu une altercation entre lui et un certain M. Barry qui est responsable des enseignants. Ce dernier a pris ses affaires et il est parti. Vu que les élèves n’ont pas suivi les cours depuis des jours, ils sont venus à la direction pour savoir ce qui se passe. Puisqu’ils n’ont pas obtenu gain de cause, ils se sont mis à saccager tout sur leur passage et jeter des pierres’’, relate cet enseignant du primaire.

Il invite les autorités en charge du système éducatif à prendre toutes ses responsabilités pour ne pas que l’avenir de ces élèves soit hypothéqué.

Aux dernières nouvelles, on apprend l’arrestation d’elèves ayant pris part à la manifestation. Les cours n’ont toujours pas repris dans l’enceinte du groupe scolaire Hadja Manian Oularé.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info 

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