Le Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC) rencontre d’importantes difficultés dans le quartier Kindiady de la commune urbaine de Dubréka. Malgré la forte mobilisation des habitants pour obtenir le précieux sésame, les pannes récurrentes des machines et le manque crucial d’extraits d’acte de naissance ralentissent les activités.

Bilal Kourouma, agent recenseur, affirme que depuis ‘’le premier jour jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas rencontré beaucoup d’anomalies. Mais nous avons des difficultés avec les machines. Certaines machines nécessitent d’être redémarrées. Il y a même une machine en panne depuis hier. Nous avons remonté l’information mais sans retour pour l’instant. Nous travaillons donc avec seulement 4 machines, ce qui ralentit le processus’’.

Balla Faro, président du conseil de quartier de Kindiady, souligne que ‘’le principal problème concerne les extraits de naissance. Sur 10 personnes, seulement 2 ou 3 disposent de ce document. C’est l’extrait de naissance biométrique ou le certificat de nationalité qui est accepté. Nous avons contacté la préfecture qui m’a indiqué qu’ils allaient se rendre à la justice pour essayer d’obtenir des copies’’.

Il rappelle qu’une tentative de régularisation des personnes ne disposant pas d’extraits de naissance a été lancée par les autorités. ‘’Il y a deux mois, on nous avait donné des fiches à remplir, puis des registres de l’état civil. Ce qui devait servir à la population comme extrait de naissance. Mais cela a créé des problèmes. On nous avait promis des magistrats dans les quartiers, mais cela ne s’est pas concrétisé. Aujourd’hui, je dois aller à la justice de Dubréka pour faire signer ces documents’’.

Concernant les soucis techniques, Balla Faro précise qu’une ‘’machine est en panne depuis hier. Nous avons signalé le problème, mais n’avons pas eu de réponse. Cela réduit notre capacité de travail de 250 à 200 personnes par jour, chaque machine pouvant normalement traiter 50 à 54 dossiers’’.

Le chef du quartier déclare que ‘’les gens doivent l’importance de l’extrait de naissance. Beaucoup d’enfants n’en disposent pas. Les gens font des naissances, puis des baptêmes et la vie continue. Quand tu mets un enfant au monde, débrouille-toi pour avoir son extrait de naissance. Les parents doivent faire cette démarche’’.

Balla Faro demande aux autorités de trouver des solutions pour éviter des retards dans le processus d’enrôlement. ‘’Il faut que l’Etat nous aide à trouver un autre moyen pour que la population puisse s’enrôler, pour ne que les gens ratent cette chance. L’engouement est là. Mais dès qu’ils viennent et qu’on leur dise sans l’extrait de naissance, ils ne peuvent pas s’enrôler, ils sont frustrés et rentrent chez eux’’, déplore-t-il.

Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info

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