[dropcap]L[/dropcap]a préfecture de Dubréka vient d’allonger la liste des villes touchées par la fièvre hémorragique à virus Ebola. Dans cette localité, c’est une femme d’une quarantaine d’années qui en est décédée lundi dernier à Magnokhoun dans la commune rurale de Khorira, a appris VisionGuinee de sources concordantes.
Selon les informations à notre possession, la victime était placée sous surveillance médicale à Conakry après le décès de son époux à Kaporo dans la commune de Ratoma. C’est de là qu’elle s’est évadée le dimanche dernier pour aller se réfugier dans cette localité et dans un état critique de maladie, rapportent nos sources. Le lendemain lundi 26 mai, elle a rendu l’âme.
Aussitôt alertée, une mission de la direction préfectorale de Dubréka s’est transportée sur les lieux en compagnie du préfet, Aissata Sakho, les agents des MSF et la Croix rouge qui ont demandé aux parents de la victime de les laisser seuls s’occuper de la toilette funèbre et de l’enterrement. Ce qui aurait été difficilement accepté par les siens. Car, l’enterrement n’aura lieu qu’à 23 heures la nuit.
Avant l’inhumation, un prélèvement a été fait et qui aurait révélé que la pauvre M’Mahawa Soumah serait morte d’Ebola. Nos informateurs indiquent que cette femme en quittant Conakry, était en compagnie de sa coépouse Mayénie Sylla, nourrice de son état, également malade et qu’on n’arrive jusque-là pas à retrouver. Comme pour dire que s’il s’avérait qu’elle souffre elle aussi de cette maladie, la chaine de contamination est loin d’être maîtrisée.
Aux dernières nouvelles, des équipes médicales seraient mises sur pied par les autorités préfectorales, en vue d’identifier les personnes qui sont entrées en contact avec la victime pour éviter le pire.
Mady Bangoura, pour Visionguinee.Info
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