[dropcap]L[/dropcap]e bilan pour Ebola s’est encore alourdi dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus touchés par le virus. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, vendredi 6 fevrier, que la fièvre hémorragique avait tué 9 004 personnes en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Toutes les données ne sont pas disponibles, a précisé l’OMS, en particulier au Liberia.
La baisse du nombre de nouveaux cas ces dernières semaines avait pourtant fait naître un certain optimisme au sein de la communauté internationale qui s’est mobilisée dans la lutte contre l’épidémie. Ses efforts ont notamment porté sur l’instauration de procédures sûres pour les obsèques et l’inhumation des corps de malades morts, cause d’une bonne partie des contaminations.
Mais les nouveaux chiffres montrent que ces consignes peinent à être appliquées, avec des conséquences dramatiques par exemple en Guinée où l’inhumation d’un malade mort du virus Ebola avait entraîné à elle seule la contamination de 11 personnes, dans une région proche de la Côte d’Ivoire.
L’espoir d’un traitement efficace
Le développement des traitements progresse toutefois. Les résultats préliminaires – sur quelques dizaines de patients – de l’essai de soin avec le favipiravir, mené en Guinée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), indiquent en effet que cet antiviral réduit la mortalité de moitié chez les adultes et adolescents présentant un faible taux de multiplication du virus, et accélère leur guérison. En revanche, le médicament ne paraît pas avoir d’efficacité chez les malades ayant une charge virale plus élevée dans le sang.
Le Fonds monétaire international (FMI) a quant à lui annoncé, jeudi 5 février, accorder un don aux trois pays d’Afrique de l’Ouest les plus affectés par l’épidémie. La Sierra Leone, le Liberia et la Guinée vont ainsi voir une partie de leurs dettes effacées, pour un montant de 100 millions de dollars.
VisionGuinee.Info (avec Le Monde)