[dropcap]D[/dropcap]epuis trois semaines, le Sénégal a fermé ses frontières terrestres, maritimes et aériennes aux trois (3) pays les plus touchés par la fièvre Ebola. Si les humanitaires engagés dans la lutte comprennent ces mesures, celles-ci posent en retour d’autres problèmes particulièrement graves.
La communauté humanitaire a besoin de Dakar comme base régionale pour pouvoir acheminer, dans les trois pays touchés, les équipes médicales obligées se faire des rotations, le matériel et l’aide alimentaire urgente. Tous les bureaux régionaux des organisations de l’ONU ainsi que des ONG comme Médecins sans frontières, sont en effet installés à Dakar.
Selon plusieurs sources reprises par Rfi, les négociations sont en cours avec le gouvernement, pour voir dans quelle mesure le Sénégal pourrait assouplir ces restrictions et ouvrir en corridor humanitaire. « Jusqu’à présent, on nous refuse la possibilité d’opérer à partir de Dakar. On nous renvoie vers d’autres pays. Or nous avons besoin de positionner ne serait-ce qu’un avion à Dakar, qui puisse faire des allers-retours, assortis bien entendus des précautions sanitaires afférentes », explique un expert onusien.
Et d’insister : « Il faut bien comprendre que nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre, les défis logistiques sont gigantesques. Nous avons aussi besoin, au plus vite, de la solidarité des pays africains et surtout de celle du Sénégal ».