[dropcap]F[/dropcap]aisant suite à la réunion des ministres de la santé d’Afrique de l’Ouest tenue à Accra au Ghana, la Guinée vient de réviser et adopter le Plan national de riposte contre l’épidémie d’Ebola grâce à l’appui de l’OMS, a annoncé la représentation de l’Organisation mondiale de la santé en Guinée.
Cette révision du plan national de riposte contre le virus a eu lieu cours d’un atelier de renforcement des capacités de gestion des districts sanitaires pour le contrôle de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola. Un atelier a regroupé à Kindia les directeurs préfectoraux et régionaux de la santé, ainsi que les directeurs des hôpitaux préfectoraux, régionaux et nationaux du pays et l’ensemble des partenaires impliqués dans la riposte contre l’épidémie.
Selon le communiqué de l’Organisation mondiale de la santé transmis à VisionGuinee, ce plan porte sur quatre (4) axes stratégiques, dont entre autres la coordination/ Finance et logistique ; l’épidémiologie et laboratoire, la prise en charge/Contrôle de l’infection et soutien psychosocial et enfin la mobilisation sociale/information et communication.
Le plan prend en compte aussi bien les préfectures touchées que celles non affectées par l’épidémie et la dimension transfrontalière de l’infection, selon l’OMS et a pour but de mieux prendre en compte les facteurs qui sont la cause de la résurgence et à la persistance de l’épidémie.
Parmi ces facteurs, il convient citer entre autres la résistance communautaire et l’attachement aux rites funéraires, le besoin de plus en plus pressant en ressources (humaines, matériels et financières), l’insuffisance d’identification des sujets contacts, le refus de collaboration des familles et des villages par endroit, la mobilité des cas suspects et des personnes contacts le long des frontières, la non application des précautions standards de prévention de l’infection dans certaines formations sanitaires et l’insuffisance des activités de communication/sensibilisation.
Ce plan, selon ses rédacteurs traduit la volonté commune de la Guinée et de ses partenaires à rompre très rapidement la transmission de l’épidémie qui affecte de plus en plus d’autres pays de la région.
Déclarée en Guinée au début de l’année, l’épidémie a touché le Liberia le Nigéria et à la Sierra Leone. A la date du 4 août 2014, l’ensemble des quatre pays touchés par le virus tueur avaient notifiés 1711 cas (1070 confirmés, 436 probables, 205 suspects) et 932 décès. Ce qui fait d’elle la maladie la plus importante jamais enregistrée.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info