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Ebola se heurte toujours à des réticences : voici les raisons

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[dropcap]D[/dropcap]es populations de l’intérieur du pays, en manque croissante d’informations sur la fièvre hémorragique virale à Ebola dit-on, sont réticentes aux équipes de sensibilisation. Ce qui constitue une bannière pour les acteurs engagés dans la lutte contre cette épidémie qui s’est déclarée en Guinée, au début de l’année. 

EbolaLes réticences de certaines populations de différentes localités touchées par le fléau sont liées à plusieurs facteurs liés à des pratiques socioculturelles, politiques ou encore informationnelles. ‘’Nous vivions avec nos pratiques ancestrales jusqu’à l’arrivée de la maladie Ebola. Lorsqu’il y a un décès dans une localité donnée, nous procédions à la toilette funèbre du défunt, présentions les condoléances d’usages à la famille éplorée, et accompagnons la dépouille mortelle à sa dernière demeure’’, tente d’expliquer un leader d’opinions, sous couvert de l’anonymat.

Avec l’arrivée de l’épidémie d’Ebola, toutes ces pratiques sont déconseillées pour éviter de contracter la maladie en entrant en contact avec un patient mort d’Ebola. ‘’Cette proscription est contraire à nos coutumes et traditions’’,, tranche notre interlocuteur. ‘’Cela cause d’énormes problèmes au niveau de la population qui a du mal à accepter cette nouvelle situation. Beaucoup ne croient d’ailleurs pas à l’existence de l’épidémie d’Ebola. Plus d’une fois, des jeunes ont pris à partie des acteurs de lutte contre Ebola qui tentaient de récupérer des dépouilles de personnes suspectes d’Ebola’’, soutient-il d’emblée.

L’autre facteur qui freine la lutte contre la fièvre hémorragique à Ebola est la politique. ‘’Tous les citoyens ne sont certes pas membres d’un parti politique. Mais beaucoup d’entre eux ont une obédience politique’’, précise le leader. ‘’Certains vont jusqu’à accuser le pouvoir politique d’avoir importé le virus afin de l’utiliser à des fins politiques’’.

Analphabétisme et manque de sensibilisation aidant, notre interlocuteur affirme que des rumeurs ont été propagées dans la cité. ‘’Les gens s’abstiennent d’aller dans les hôpitaux car ils estiment que dans les centres de traitement Ebola (CTE) qui y sont installés, on les ampute certains organes et s’ils meurent leurs familles ne verront pas leurs corps’’, nuance notre source. ‘’On a même tendance à rejeter les agents pulvérisateurs. Certains soutiennent que c’est pendant la pulvérisation d’un lieu que le virus est propagée dans la localité’’.

A l’intérieur du pays, des partenaires engagés dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola sont mal vus par les habitants. Une équipe de Médecins Sans Frontières avaient été pris à partie. Les populations locales reprochaient à ces humanitaires de propager la maladie dans leur localité.

A la date du 26 novembre 2014,  la Guinée a enregistré 1871 cas confirmés dont 1058 décès confirmés selon la coordination nationale de riposte à Ebola. Le nombre de  cas confirmés culmine à  1791 dont 1023 décès confirmés.

Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info

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