[dropcap]L[/dropcap]a France a mis en place samedi 19 octobre les contrôles de température à la sortie de l’avion sur la ligne Conakry-Paris, pour éviter une propagation du virus Ebola. Un dispositif qui vient en compléter un similaire à l’aéroport de Conakry.
Mais les syndicats du personnel naviguant d’Air France ne sont pas rassurés pour autant. C’est la seule compagnie qui propose cette ligne directe et quotidienne. Ils ont écrit au secrétaire d’Etat aux Transports pour demander sa suppression.
Malgré la mise en place d’un droit de retrait pour les personnels qui ne souhaitent pas travailler sur la ligne Paris-Conakry, les personnels navigant d’Air France ont demandé la suppression de cette ligne.
« Les mesures de protection à bord qui sont simplement des gants, des masques basiques et du gel désinfectant ne permettent pas de protéger suffisamment les personnels en cas de suspicion de cas », explique Christophe Pillet, le secrétaire du SNPNC, un des syndicat de la compagnie aérienne.
Pourtant, des contrôles de température au départ et maintenant à l’arrivée ont été mis en place pour les passagers, le but étant justement d’éviter le plus possible de fermer la ligne. Pour Benoît Vallet, le directeur général de la Santé, « il vaut mieux renforcer ce type de filtres plutôt que d’arrêter les vols qui garantissent la capacité d’échange avec ces pays et qui garantissent également que des personnes aient le sentiment qu’ils peuvent aller en Guinée, notamment pour accompagner sur le plan sanitaire, mais aussi revenir ».
« Que ça soit une zone de guerre ou d’épidémie, ce n’est pas le rôle de personnels commerciaux de s’y rendre », réplique Christophe Pillet. Et d’ajouter que « des vols militaires peuvent être effectués pour acheminer le personnel médical ».
En attendant une éventuelle suppression, la ligne Conakry-Paris transporte tous les jours environ 200 personnes.